Bernard Généreux insulte les Québécois

Selon le journaliste pigiste du Washington Post J. J. McCullough, la tuerie de Québec s’expliquerait, tenez-vous bien, par le « sombre passé antisémite, bigot et profasciste du Québec dont les lois assimilationnistes et linguistiques » cherchent à « instaurer la suprématie française ».

Ces lois auraient pour effet « de créer un endroit inhospitalier, arrogant et, oui, nettement plus raciste que la norme canadienne ». Cela pousserait des fous « insatisfaits de la culture unique du Québec » à commettre de tels attentats.

Devant ce nouveau cas criant de « Quebec bashing », la députée du Bloc Québécois Monique Pauzé a à juste titre demandé le consentement unanime de la Chambre des communes pour « condamner les propos haineux tenus à l’encontre du peuple québécois » et « presser le gouvernement de défendre la réputation du Québec sur la scène internationale ». Or, quelques députés conservateurs ont voté « non » à cette motion, bloquant son adoption.

Sachez que le député conservateur Bernard Généreux en faisait partie. Le député Généreux, tout en avouant ne pas avoir lu l’article en question, croit en effet que ces propos ne sont pas suffisamment intolérables pour les condamner. Au nom de la « liberté de la presse », votre député défend le droit de M. McCullough de répandre l’idée que les Québécois sont des adeptes, comme les nazis, de la « pureté raciale »!

Cette position a l’avantage d’être claire : Bernard Généreux ne sourcille pas quand on attaque les intérêts nationaux des Québécois. Il a choisi son camp : celui de ceux qui tolèrent le « Quebec bashing ». Son refus est une véritable insulte faite aux Québécois en général, et à ses électeurs en particulier.

Si M. Généreux a un reste de dignité, il ne lui reste qu’à démissionner. Nous le remplacerons par un député plus fier de ses origines québécoises et nous en choisirons un qui a une colonne vertébrale.

Jean-François Vallée, La Pocatière