50 ans au service d’Amisco

L’ISLET – À une époque où les gens travaillent pas plus de cinq à dix ans, en moyenne, pour la même entreprise, Marcel Couillard, un résident de L’Islet-sur-Mer, se distingue. Depuis maintenant 50 ans, il évolue au sein de l’entreprise Amisco de L’Islet, spécialisée dans la conception et la fabrication de meubles résidentiels. Et malgré ses 69 ans, il n’a toujours pas l’intention de prendre sa retraite.

Marcel Couillard avait 18 ans lorsqu’il a commencé à travailler chez AMISCO, le 11 août 1966, connue à l’époque comme étant la division meuble scolaire de Poitras.

Lorsqu’il a commencé, il ne s’attendait pas à y travailler toute sa vie. À preuve, quelques mois après son embauche, il a hésité à rejoindre un de ses frères qui lui proposait un emploi au sein de l’équipage d’un bateau dont le départ en mer était imminent. «J’ai refusé et j’ai bien fait, le bateau a coulé au large de la Caroline du Nord. L’équipage a passé 22 h dans l’eau avant d’être secouru», s’exclamait-il, sur une pointe d’humour.

Employé polyvalent

En choisissant de «garder les deux pieds sur terre», en référence à l’anecdote du bateau, Marcel Couillard pourra s’investir entièrement dans son travail chez Amisco. Développant une belle polyvalence, il sera souvent sollicité pour prêter main-forte à d’autres postes de travail au sein l’usine, même s’il est officiellement préposé métal, au tout début de la chaîne de production.

Pendant 50 ans, il côtoiera des centaines d’employés, participera à la réalisation d’innombrables meubles et assistera à la transformation de l’entreprise qui, au tournant des années 80, délaissera le mobilier scolaire pour se consacrer aux meubles résidentiels.

Durant cette même période, il s’adaptera également à de nouvelles façons de faire, initiées par l’arrivée de nouvelles machines au sein de l’usine, en plus de s’ajuster à des normes de sécurité plus restrictives qu’à ses débuts. «À l’époque, les bottines en cap d’acier, les lunettes de sécurité et les bouchons, on n’avait pas ça. On rentrait travailler avec les mêmes souliers qu’on portait en dehors de l’usine. C’est une très bonne affaire ces changements-là et il y a beaucoup moins d’accidents», précisera-t-il.

La retraite?

50 ans après son entrée chez Amisco, Marcel Couillard se dit très heureux de tout ce qu’il y a accompli et mentionne encore rentrer travailler avec le sourire, tous les matins. «Quand t’aimes ce que tu fais, tout va bien. Il suffit d’avoir confiance en son travail et à ce qu’on fait», confiera-t-il sagement.

Alors que certains de ses collègues cumulant autour de 46 ou même 47 ans d’ancienneté au sein de l’usine commencent tranquillement à songer à la retraite, Marcel Couillard, qui aura 70 ans cette année en 2017, n’y songe toujours pas. «Je suis encore en forme. On va continuer un bout», concluait-il.