Le Camp musical de Saint-Alexandre dénonce un financement inéquitable

Depuis plus de 10 ans, le Camp musical de Saint-Alexandre doit conjuguer avec un financement inéquitable du Ministère de la Culture et des Communications, comparativement aux établissements de même nature ailleurs au Québec. À quelques semaines de l’annonce d’une revue des paramètres du programme en question, le Camp musical espère que cette fois sera la bonne.

C’est depuis 2005 que le Camp musical se bat pour un financement plus équitable auprès du Ministère, à travers le programme Aide au fonctionnement pour les organismes de formation spécialisée en arts. « C’est ridicule, on répond aux mêmes critères que des camps similaires au nôtre, mais on reçoit moitié moins de financement qu’eux », d’indiquer le directeur du Camp, M. Mathieu Rivest.

En douze ans, le gestionnaire du Camp estime la somme non reçue à 1 000 000 $. « La conséquence, c’est que je ne suis pas en mesure de payer mes profs plus que ça, parce que mes budgets ne me le permettent pas. Ailleurs, ils sont payés le double et ils font beaucoup plus de promotions pour leur établissement », de préciser Mathieu Rivest.

Selon le directeur du Camp, le Ministère qualifierait cette situation de « biais historique ». « Lors de l’implantation du programme, une erreur a été faite et elle n’a jamais été corrigée depuis. »

Santé financière

Néanmoins, malgré cette iniquité, le Camp musical de Saint-Alexandre n’est pas en difficulté financière pour autant. « En ouvrant à l’année, on été capable de compenser nous-mêmes nos coûts de fonctionnement en accueillant différents événements qui apportent une belle visibilité au Camp musical », de mentionner le président, M. Normand Provençal.

Toutefois, tout comme son directeur, Normand Provençal espère que cette saga prendra fin sous peu. D’ailleurs, le 15 février dernier, il se rendait à Rimouski avec Mathieu Rivest pour faire des représentations auprès des gens du Ministère. « Le programme prend fin bientôt et on sent qu’il y a une volonté de corriger le tir. On espère que les nouveaux critères prendront compte de certaines propositions qu’on a faites par le passé », de conclure Mathieu Rivest.