Après les critiques du temps d’attente aux urgences, de la fréquence des bains, et les patates en poudre, la bonne conscience de la population n’est-elle pas suffisamment ébranlée?
Décidément, la déshumanisation des services publics oublie de respecter un équilibre entre le contact humain et les procédures, trop souvent informatisées, ou modifiées pour on ne sait trop quelle raison. On pousse maintenant le ridicule jusqu’à « renommer » une institution pour reléguer aux oubliettes le nom de sa fondatrice décédée depuis près de 35 ans.
En hommage posthume, laissez-moi vous rappeler ce que Rachel D’Anjou nous a appris. Son don de soi au profit de sa communauté reflète combien elle a toujours placé l’être humain au centre de son univers. Respectueuse et confiante en autrui elle a été reflet de courage et d’amour véritable. Au lendemain de la journée de la femme, en guise de reconnaissance à cette pionnière qui a dû traverser toutes les barrières faites aux femmes de l’époque pour prodiguer un milieu de vie chaleureux aux résidents dans le besoin, créer de l’emploi et contribuer ainsi au développement socio-économique de son comté, laissons donc son nom à l’établissement qu’elle a fondé.
Un dernier mot pour Rachel : si cette demande n’est pas entendue, sache que par cette œuvre tu continues de vivre dans tous les cœurs des gens qui t’ont connu ou qui profitent encore aujourd’hui de cet établissement.
Ta fille, Marilyne Coulombe.