Des jeunes « traverseront » le Canada sur leur vélo-pupitre 

Sept jeunes de la classe en adaptation scolaire de l’école primaire Sacré-Cœur de La Pocatière feront le chemin de la Grande Traversée du Canada en pédalant sur leurs vélo-pupitre et stationnaire.

Ce projet a été initié par leur enseignante, Martine Pelletier, elle-même grande fan de vélo. Pour le Projet VélÔ-Canada!, la classe a été réaménagée avec un vélo pupitre et un vélo stationnaire (bientôt un troisième grâce à un investissement de Mallette) pour faire bouger les jeunes, dans le but de favoriser les saines habitudes de vie et leur concentration. À cela s’est ajoutée l’idée de faire un parcours virtuel du pays.

Les jeunes ont pris le départ au mois de février à partir de la Colombie-Britannique, « pour avoir le vent dans le dos », ont-ils raconté aux différents intervenants présents pour présenter leur projet vendredi. Chaque 100 km parcouru est représenté par une petite réglette verte, qui marque leur progression à travers les provinces. « On en profitera pour développer leurs connaissances sur notre grand pays, pratiquer des notions mathématiques, en savoir plus sur les mets traditionnels de chaque province et en apprendre sur les reliefs. Ils apprendront aussi de cette façon leurs points cardinaux », raconte leur professeur. Déjà, celle-ci a remarqué chez au moins un élève que la pratique du vélo durant la classe l’aidait à se concentrer. Chacun y passe au moins 10 min. deux fois par jour, parfois en lisant, parfois en écoutant leur prof.

Plusieurs jeunes ont été emballés lorsque Mme Martine a raconté comment se déroulerait le projet. L’enseignante a aussi eu la chance d’obtenir l’appui de sa stagiaire Marie-Ève Dubé-Ouellet, qui en fait son projet intégrateur, de Mme Micheline Gagnon, éducatrice, de la professeure d’éducation physique Kelly Anctil et du directeur Éric Lavoie. Celui-ci félicitait son équipe d’avoir su mettre en place un tel projet qui intègre plusieurs matières et qui repose sur l’implication et le dévouement de tous. D’ailleurs, il a été décidé de soumettre la candidature du projet aux Prix d’excellence de la Fédération des commissions scolaires du Québec.

« C’est un projet innovateur, car son approche éducative diffère de l’enseignement traditionnel. La méthode donne l’occasion aux enfants présentant des besoins particuliers de développer leurs forces autrement qu’académiquement », conclut Mme Pelletier.

Le directeur de la Commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup, Yvan Tardif, a aussi salué cette belle idée originale et a assisté à la présentation du projet vendredi à l’école de La Pocatière.