Stéphanie Dubé, 34 ans, atteinte de la maladie d’Huntington, reviendra vivre au Kamouraska. Non seulement elle se rapprochera de sa mère qui habite Saint-Philippe-de-Néri, mais elle sera hébergée dans la même résidence que son père aussi atteint de la même maladie.
« Je n’en reviens pas, j’étais tellement heureuse. Je l’ai annoncé à Stéphanie, elle a dit “Hen! Je vais être avec papa!” Elle n’arrêtait pas de répéter ça », dit Diane Dumais, encore émue de l’appel téléphonique reçu vendredi soir dernier.
Sa fille de 34 ans a déménagé quatre fois en une année, pour aboutir à Rivière-du-Loup, à plus de 50 kilomètres de ses proches et de sa famille en octobre dernier. La situation était intenable pour sa mère, qui devait visiter son conjoint aussi atteint de la maladie à Saint-Pascal et sa fille plusieurs kilomètres plus loin. Elle avait dénoncé la situation dans les médias, dans les pages du Placoteux entre autres, quelques jours avant que le dossier ne se règle.
Stéphanie ira vivre d’ici la fin du mois d’avril « À la petite Villa » de Saint-Pascal, près de son père Jean-François, qui est aussi très affecté par la maladie de Huntington. Selon la gestionnaire de la résidence pour aînés, Manon Soucy, cette possibilité n’est pas liée à l’article, mais plutôt en raison de coupes budgétaires.
« Nous avions cinq lits dans le réseau public comme Unité temporaire de réadaptation fonctionnelle qui sont coupés à la fin du mois d’avril », a dit Mme Soucy. Ces coupes permettent de rendre disponible une place au privé pour Stéphanie. Mme Soucy s’était aussi dite sensible à la situation de la famille Dubé-Dumais et était heureuse du dénouement.
Quant à Diane Dumais, elle annoncera prochainement à son conjoint l’arrivée de sa fille sous le même toit que lui. « Pour le moment, j’attends la date avec certitude, car il réagissait fortement et plutôt mal quand je lui parlais de Stéphanie ces derniers temps, à cause de la situation », a-t-elle dit.