Hôpital de La Pocatière : le ministre Barrette veut rassurer les gens du Kamouraska

Le ministre de la Santé Gaétan Barrette a assuré en entrevue que les citoyens du Kamouraska ne devaient pas s’inquiéter concernant l’avenir de l’hôpital de La Pocatière et qu’il travaillait activement sur le dossier de la problématique du manque d’anesthésistes qui causent bien des maux de tête. Voici quelques extraits d’une entrevue réalisée avec ce dernier.

Question (Q) : Concernant le dossier de la fermeture annoncée pendant trois semaines du bloc opératoire à l’hôpital de La Pocatière, avez-vous eu confirmation que l’on essayait d’éviter la fermeture de cet été?

Réponse (R) : Bien oui! Chez vous et ailleurs, il y a des découvertures périodiques partout sur le territoire. Ce n’est pas nouveau, ce n’est pas propre à chez vous et dans tous les cas on travaille toujours pour qu’il n’y en ait pas et je vous dirais qu’à 95 %, on réussit. Chez vous, il y a un problème plus aigu que la moyenne et d’ailleurs hier (mardi), j’ai mandaté un de mes sous-ministres adjoints à travailler spécifiquement sur votre cas à vous.

Q : La situation est problématique à La Pocatière, car un anesthésiste est décédé et l’autre a quitté pour la retraite au même moment…

R : Ben voilà, on comprend que la situation découle d’un alignement malheureux des étoiles. Moi, je ne peux pas empêcher les gens de mourir ni de prendre leur retraite. Ça crée une situation ponctuellement difficile.

Je veux mettre un peu les choses en perspective. À La Pocatière, c’est un service limité de chirurgies, dont une pratique d’anesthésie qui n’est pas à la hauteur d’une pratique habituelle. Je ne veux pas minimiser les choses, mais il faut s’entendre sur un point. Pour maintenir nos compétences, il faut être exposé à une variété de complexité de cas. Une personne qui ne fait que des cas simples un moment donné se trouve limitée à des cas simples. Vous ne verrez jamais un jeune anesthésiste ou un anesthésiste au sommet de sa carrière aller s’installer dans un milieu où il y a une variété limitée en termes de complexités et c’est tout à fait normal.

Chez vous, il y a des services. Je sais qu’il y a bien des inquiétudes dans votre région à l’effet que des services disparaîtraient et ça ne disparaîtra pas, ça c’est très clair. On doit s’assurer que les services auxquels vous êtes habitués et qui sont justifiés soient maintenus en place dans une formule qui va être différente parce que vous aviez des médecins plus âgés, près de la retraite.

On doit s’assurer que maintenant dans le nouveau mode de fonctionnement qui est celui de notre réforme, ça soit pris en charge de façon permanente et statutaire.

Q : Le bloc opératoire et les services sont donc là pour rester?

R : Les gens se demandent si c’est le signe avant-coureur qu’on va nous enlever ce service-là? Je peux vous dire que formellement, c’est non la réponse. Il n’y a jamais été question pour moi que vous ayez cette coupure ou modification du service. Et ça ne peut pas se faire une telle modification sans qu’on l’autorise.

Je suis content qu’on se soit parlé. Manifestement, il va falloir que j’aie des conversations plus directes avec la population chez vous.

Q : Vous savez qu’il y a une manifestation dimanche. Norbert Morin (député libéral de Côte-du-Sud) sera là. Il sera votre porte-parole, j’imagine?

R : M. Morin m’en parle régulièrement. Je pense qu’il y a une problématique de perceptions. Je pense qu’un certain nombre d’hypothèses circulent, qui, je vous le dis, ne sont pas sur la table à dessin. Et si ça arrive sur la table à dessin, ce n’est pas quelque chose que je vais laisser aller. Point.