Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent a réagi par voie de communiqué à la sortie des médecins du Kamouraska de mercredi concernant les services offerts à l’hôpital de La Pocatière.
« Il est important de rappeler que plusieurs allégations du communiqué de presse émis font état de mesures d’optimisation budgétaire 2016-2017 qui ont été annoncées il y a déjà près d’un an et qui n’ont pas affecté l’accès et la qualité des soins et services à la population », écrit Lise Chabot, des communications.
Elle a tenu à expliquer plusieurs points évoqués par les médecins. Voici les principaux :
Concernant la diminution du nombre de lits aux soins intensifs et à l’unité de soins de courte durée. Dans les faits, le CISSS du Bas-Saint-Laurent a réduit le nombre de lits de soins intensifs de quatre à trois. Cette réduction tient compte du fait que le taux d’occupation moyen des soins intensifs, observé ces dernières années, se situe à 55 %. Le CISSS a également fermé quatre lits de courte durée. Le taux d’occupation moyen de ces lits était de 70 %, alors que le standard visé est de 85 %. Ces deux mesures sont en place depuis octobre 2016, mais n’ont réduit en rien l’accès et l’offre de services aux citoyens.
Concernant la perte, dès 2018, de visites locales de spécialistes venant d’autres régions (pneumologue, urologue, orthopédiste, cardiologue), le CISSS assure qu’il n’y aura aucune diminution de services au Kamouraska. En raison des orientations ministérielles, lors du renouvellement des privilèges de ses médecins, le CISSS privilégiera d’accroître son autonomie régionale en permettant à ses médecins spécialistes de s’investir dans tout le territoire bas-laurentien. Le CISSS souhaite d’abord et avant tout travailler avec les médecins qui lui sont autorisés par le ministère et qui sont en place avant de faire appel à des médecins des autres régions du Québec. Des discussions sont déjà amorcées et se poursuivront tout au cours de la prochaine année entre le directeur des services professionnels du CISSS, les chefs de département et les médecins du Bas-Saint-Laurent dans le but de trouver la meilleure façon de planifier ces nouvelles dessertes. S’il s’avérait impossible de couvrir tous les besoins, le CISSS pourra toujours continuer de faire appel à des spécialistes d’autres régions.
Concernant la fermeture de tous les lits en unité transitoire de réadaptation fonctionnelle (UTRF), une ressource qui optimise le potentiel de retour à l’autonomie des personnes âgées, le CISSS avait initialement signé un contrat de cinq ans avec une résidence privée pour aînés pour l’achat de dix places en UTRF au coût unitaire garanti de 27 000 $. Bien que seulement trois lits étaient occupés en moyenne, le CISSS assumait le coût de la totalité des dix places. En 2016, le CISSS a donc choisi de signer une entente pour cinq places seulement. En raison de la très faible utilisation de ces lits (soit 1 sur 5 en moyenne au cours de la dernière année), le CISSS a décidé de mettre fin au contrat dans un souci de saine gestion des fonds publics et d’utilisation appropriée des ressources. Actuellement, le CISSS achète au besoin des places de convalescence, de réadaptation (de type UTRF) et de répit dans cette même résidence privée pour aînés.
Concernant la diminution du personnel soignant disponible pour les soins à domicile, aucune décision n’a été prise à la suite du départ à la retraite d’une infirmière au soutien à domicile concernant le maintien ou non de ce poste et des réflexions sont en cours. La décision du CISSS sera prise en fonction de la liste d’attente et du maintien de l’accessibilité et la qualité des soins et services dispensés à nos usagers. Il appartient et il appartiendra toujours à l’employeur de gérer les ressources humaines de l’établissement et de faire les choix cliniques et de gestion nécessaire afin de bien desservir la population, tout en procédant de façon continue à des ajustements, s’il y a lieu.
Concernant la centralisation de la liste de rappel, rendant plus difficiles le remplacement et l’ajout de personnel supplémentaire au besoin, les services de gestion de la liste de rappel sont maintenus localement, dans chaque territoire de MRC, du lundi au vendredi. Par ailleurs, le CISSS a développé un nouveau service régional centralisé de gestion de la liste de rappel pour couvrir les besoins de remplacement de soir, de nuit et de fin de semaine. De plus, un service régional de garde clinico-administratif a été mis en place dans le but d’éviter de gérer les difficultés liées aux problématiques de main-d’œuvre.
« Malgré les écueils rencontrés concernant le manque d’anesthésistes et les défis constants de recrutement, le CISSS est, et a toujours été déterminé à offrir des services de proximité et de qualité à la population du Kamouraska et poursuit ses efforts en ce sens », conclut Lise Chabot.