L’Association des anesthésiologistes du Québec propose une solution simple pour mettre fin aux périodes de découvertures médicales dans les centres hospitaliers où il y a un problème de recrutement d’anesthésistes, comme La Pocatière.
Le président de l’association Jean-François Courval affirme que l’organisation voit venir les effets de la pénurie depuis un certain temps. Il manquerait actuellement une trentaine d’anesthésistes pour combler toutes les demandes des hôpitaux du Québec.
« Notre solution vise à créer des partenariats entre un centre où il y a un grand nombre d’anesthésiologistes et un où il y en a moins », résume le docteur Courval.
Il explique que dans un grand centre hospitalier, on peut compter sur une vingtaine d’anesthésistes, comparativement à un ou deux comme c’est le cas dans la région.
Échange
« Créons un partenariat entre un département où il y a 10 , 15 , 20 anesthésiologistes avec justement des petits centres comme Kamouraska. Ça peut donner du temps de repos aux anesthésiologistes qui vont s’établir à La Pocatière et leur permettre aussi de donner la possibilité d’aller faire des cas un peu plus compliqués dans les gros centres. Ça devient un échange intéressant », résume Jean-François Courval.
Cette idée présentée il y a deux ans serait actuellement en cheminement et des rencontres ont eu lieu récemment. « Il faut que ça chemine et que ça progresse. Ça progresse à son rythme, disons. »
Il faut préciser que ce qui décourage les anesthésistes de pratiquer dans un hôpital comme La Pocatière est, d’une part, l’épuisement qui les guette étant donné qu’ils ne sont qu’un ou deux. D’autre part, certains craignent de perdre leurs compétences, puisqu’ils ne font pas face à un gros volume de cas.