Le comité consultatif Mes soins restent ici, qui veut assurer un suivi sur les problèmes d’accessibilités aux soins à l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima de La Pocatière, a tenu un point de presse au Parlement de Québec en compagnie de députés de l’opposition, trois jours après la marche du 7 mai. Il a également rencontré le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, en compagnie du député de Côte-du-Sud Norbert Morin.
C’est dans les couloirs menant à l’Assemblée nationale que les membres du comité consultatif Mes soins restent ici ont tenu leur point de presse en compagnie des députés Diane Lamarre et Harold Lebel du Parti québécois, mais également Amir Khadir de Québec solidaire.
Porte-parole des médecins kamouraskois, la Dre Marie-Ève Fromentin en a profité pour rappeler les différentes pertes de services déjà observées à l’hôpital de La Pocatière, depuis la fusion des établissements de santé du Bas-Saint-Laurent.
Deux citoyens du Kamouraska, Mme Geneviève Caron et M. Georges Mailloux, ont également témoigné de leur inquiétude face à l’avenir des services de proximité à l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima, eux qui ont connu différents problèmes de santé par le passé et qui doivent avoir recours à un suivi médical avec des médecins spécialistes, sur une base récurrente.
Anesthésistes
De tous les problèmes soulevés lors du point de presse, celle d’une rupture de services de douze semaines annoncée cet été au bloc opératoire, faute d’anesthésiste, a encore retenu l’attention.
Pour le député de Québec solidaire, M. Amir Khadir, cette problématique est le résultat de la trop grande centralisation de l’administration du réseau de la santé entre les mains du ministre et les CISSS. Tout comme Jean-François Courval, président de l’Association des anesthésiologistes du Québec, il voit d’un très bon œil l’idée de permettre aux anesthésistes des gros centres hospitaliers de pratiquer dans de plus petits établissements en région.
« Il y a toujours moyen, s’il y a une volonté et une souplesse qui s’exercent sur le plan local. Le ministre ne peut pas tout voir, tout régler, tout contrôler et tout gérer ici à partir de l’Assemblée nationale. Mais actuellement, avec les pouvoirs qu’il s’est arrogés et les cloisons bureaucratiques qu’il a installées, c’est impossible d’en arriver à ces ententes-là », d’indiquer M. Khadir.
Rencontre avec Gaétan Barrette
Après avoir réitéré son intention de maintenir en place tous les services à l’hôpital de La Pocatière lors de la période de questions à l’Assemblée nationale, Gaétan Barrette a rencontré en privé les membres du comité consultatif Mes soins restent ici, en compagnie du député de Côte-du-Sud Norbert Morin.
Selon la Dre Marie-Ève Fromentin, la rencontre a permis aux membres du comité consultatif de rappeler au ministre ce qu’eux considèrent être des faits, en ce qui a trait aux coupures de services soulevées depuis une semaine par l’ensemble des médecins kamouraskois. « On lui a remis un document écrit qui rassemble l’ensemble de nos préoccupations », déclarait-elle.
De son côté, Gaétan Barrette s’est désolé des rumeurs parlant de la fermeture éventuelle de l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima, entretenues, selon lui, par des « politiciens de différents niveaux. » « Y’a pas sur notre planche à dessin une diminution de services, encore moins une fermeture de l’hôpital », a-t-il martelé.
En ce qui concerne la problématique des anesthésistes, il a avoué que des jumelages entre de petits établissements et des plus gros pouvaient être réalisés dès maintenant. « Maintenant je vais poser la question à la population. Qu’est-ce que vous préférez : avoir des gens sur place en permanence ou des itinérants? Moi je vise à ce que le Bas-Saint-Laurent soit autonome. »
Gaétan Barrette a conclu en mentionnant qu’il ira à La Pocatière sous peu pour rencontrer les gens du milieu de la santé et les élus du Kamouraska. La date reste à confirmer.