Impasse dans les négociations entre les Tourbières Lambert et ses employés

Les employés syndiqués des Tourbières Lambert à Rivière-Ouelle, affiliés à la CSN, ont voté dans une proportion de 86 % en faveur de moyens de pression, allant jusqu’à la grève, au moment jugé opportun. Ce vote survient après plusieurs mois de négociations infructueuses et l’entrée en scène récente d’un médiateur.

La convention collective des employés des Tourbières Lambert de Rivière-Ouelle est échue depuis le 31 décembre 2016. Les négociations entre le syndicat et la partie patronale ont débuté en novembre 2016. Les salaires, l’assurance médicament et la durée de la convention collective sont les principaux points qui achoppent, selon le président du syndicat, M. Michel Boucher. «Au départ, on voulait une convention de quatre ans, mais eux en veulent une de huit ans. On a fait un bout de chemin à cinq ans, mais eux, ils n’ont pas bougé.»

Pour accompagner la convention, la partie patronale proposerait des augmentations salariales de 0,18 $ pour l’an un et deux, de 0,27 $ pour l’an trois et quatre, de 0,33 $ pour l’an cinq et six et de 0,40 $ pour l’an sept et huit. Les employés, eux, réclament 3 % par année.

En ce qui concerne l’assurance médicament, cette dernière est actuellement remboursée à 100 % jusqu’à l’atteinte d’une franchise de 1500 $. L’employeur voudrait monter ce plafond à 1600 $, alors que les employés réclament le statu quo.

Parmi les autres points soulevés par le président du syndicat, mentionnons celui d’un préavis d’une semaine avant mise à pied. «Actuellement, des employés peuvent le savoir l’après-midi même qu’ils tombent au chômage le lendemain», indiquait-il.

Médiateur et moyens de pression

Devant l’impasse des négociations, un médiateur a été appelé dans le dossier récemment. Malgré tout, une rencontre de négociation tenue le lundi 8 mai s’est terminée de façon abrupte après que le syndicat ait décidé de se retirer de la table des négociations. «On ne trouvait pas de terrain d’entente. Ils sont restés sur leurs positions. On a fermé les livres et on a quitté la rencontre à 19 h», de déclarer M. Boucher.

Entre temps, 86 % des employés ont voté en faveur de moyens de pression allant jusqu’à la grève, au moment jugé opportun. Jusqu’à présent, ces moyens de pression se sont traduits par le port de macarons, le 5 mai dernier, et la distribution d’autocollant «On veut avoir une bonne convention», le mardi 9 mai.

Contactées pour commenter l’état de l’avancée des négociations, les Tourbières Lambert ont mentionné par la voie de leur adjointe administrative qu’elles n’émettraient aucun commentaire.

Une nouvelle rencontre avec médiateur est prévue entre les deux parties le 15 mai prochain.