Désireuse de prendre le pouls des enjeux locaux, la chef du Bloc québécois, Martine Ouellet, était de passage dans la région jeudi dernier.
En avant-midi, elle a visité l’organisme de bassins versants OBAKIR à Saint-Pascal pour discuter, entre autres, des enjeux reliés au projet Énergie Est et des risques du passage de produits pétroliers par voie ferroviaire.
Le CN demande aux municipalités de s’équiper sur le plan de la sécurité, ce qui est très coûteux, dit-elle. «Ce n’est pas normal que ce soit les citoyens, les contribuables, qui aient à payer pour la responsabilité d’une compagnie privée», ajoute-t-elle.
Un pipeline ne réduirait pas le transport de produits pétroliers par train, selon madame Ouellet. Le projet d’Énergie Est transporterait du pétrole bitumineux auquel on devrait ajouter du diluant. Ce diluant plus explosif que le pétrole bitumineux reviendrait par train, explique la chef bloquiste.
Gestion de l’offre
Martine Ouellet croit aussi que la gestion de l’offre en production laitière ne doit pas faire partie des négociations de l’ALÉNA. Selon elle, le gouvernement du Québec doit faire clairement connaître ses positions dans ce dossier et dans celui de la surtaxe sur le bois d’œuvre afin de «pousser le gouvernement du Canada à défendre nos intérêts.»
Pour la députée péquiste, le fait d’être à Ottawa et à Québec en même temps permet de voir les impacts des décisions fédérales sur le Québec. Elle croit à un retour en force du Bloc québécois à la prochaine élection fédérale.