Malgré l’embauche récente de 150 nouveaux employés pour compléter le contrat des voitures Azur du métro de Montréal, les employés de l’usine Bombardier de La Pocatière s’inquiètent de l’annonce récente de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) d’abaisser les exigences de contenu canadien de 25 à 15 % qui a coûté un contrat à l’entreprise. En réponse à cette décision, une pétition a été lancée par le syndicat.
Tel qu’appris récemment, c’est un contrat de 24 voitures de trains de banlieue qui a échappé aux mains de Bombardier Transport, au profit de la société chinoise CRRC. Ces voitures sont destinées aux lignes de train de banlieue de Candiac, de Vaudreuil-Dorion et de Saint-Jérôme.
Toutefois, même si Bombardier avait obtenu ce contrat, le travail aurait été majoritairement effectué à son usine de Thunder Bay. Malgré tout, les travailleurs de l’usine de La Pocatière s’inquiètent pour l’avenir.
En entrevue au Journal de Québec, le président du syndicat, M. Mario Guignard, demande à ce que le gouvernement s’en mêle et que la décision dans ce dossier soit revue. « Ce sont nos taxes qui payent ça », peut-on y lire.
« Ce sont nos taxes qui payent ça. »
Inquiétudes partagées
Du côté de la haute direction de Bombardier, on n’est pas plus rassurant. Le chargé de communications de l’entreprise, Marc-André Lefebvre, mentionnait que la réduction du contenu canadien envoyait un message difficile à comprendre pour l’industrie manufacturière québécoise et qu’elle pousserait Bombardier à réfléchir sur son modèle manufacturier local.
Suite à cette décision de l’AMT, la pétition lancée à l’interne par le syndicat des employés doit par la suite s’étendre à l’ensemble de la région pocatoise.