La juge Luce Kennedy du Palais de justice de Rivière-du-Loup n’a pas cru le témoignage de la préposée Sylvie Dumais et l’a déclaré coupable de voies de fait sur deux aînées dont elle s’occupait à la Résidence Ste-Hélène, de Sainte-Hélène-de-Kamouraska.
Sur cinq événements reprochés lors du procès de Sylvie Dumais, la juge en a retenu trois contre deux dames atteintes d’Alzheimer et une d’un début de démence.
Elle a déterminé qu’elle avait écrasé deux résidentes dans leurs chaises berçantes en leur serrant les avant-bras et qu’elle avait empoigné la tête d’une victime en la brassant des deux côtés.
« Ce sont des interventions excessives et injustifiées », a dit la juge Luce Kennedy.
Ce sont des interventions excessives et injustifiées.
Pour chaque événement, les versions étaient contradictoires.
La juge n’a pas cru Sylvie Dumais, affirmant que son témoignage n’était « pas fiable » et qu’il y avait « trop d’invraisemblance. »
Elle a jugé crédibles les enfants d’autres bénéficiaires qui ont témoigné des événements. Ce ne fut pas le cas d’une des autres employées, qui n’a jamais été accusée d’avoir commis de voies de fait, mais que la juge Kennedy trouvait qu’elle se contredisait.
Rappelons que les deux autres personnes accusées dans le dossier de la Résidence Ste-Hélène ont plaidé coupables, soit Yves Tardif et Ginette Landry. Ils ont reçu une absolution conditionnelle.
Quant à Sylvie Dumais, un rapport présentenciel devra être confectionné d’ici à son retour en cour le 22 septembre pour connaître sa peine.