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Cinq ans de prison pour un voleur multirécidiviste

Éric Bernier, le voleur qui s’est introduit dans quatre maisons en plein jour pour y voler de l’argent et des biens, à Sainte-Hélène-de-Kamouraska, Saint-Louis-du-Ha! Ha!, La Pocatière et Saint-Pacôme entre 2015 et 2016 a écopé le 22 juin de cinq ans de prison, au palais de justice de Rivière-du-Loup.

Collaboration : Andréanne Lebel, Info-Dimanche

Sa peine globale s’élève à 60 mois de prison, et 21 mois de détention préventive lui ont été crédités. Il lui reste donc 39 mois à purger, derrière les barreaux d’un pénitencier fédéral.

L’accusé avait plaidé coupable en novembre dernier à 13 dossiers, comprenant des accusations de voies de fait armées sur un enfant, vol, introduction par effraction et recel. Lors d’une perquisition au domicile d’Éric Bernier à Rivière-du-Loup, les policiers de la Sûreté du Québec ont découvert de nombreux objets volés dans des résidences et des commerces de la région. Il possédait également des armes, alors que cela lui était interdit en raison de ses antécédents judiciaires.

Éric Bernier a volé une valise de dépôt contenant plus de 12 000 $ à un résident de Saint-Hélène-de-Kamouraska, Berthier Santerre, alors qu’il s’adonnait à des travaux à l’extérieur de sa résidence. Même si les introductions par effraction commises par l’accusé n’étaient pas violentes, elles ont laissé des traces émotionnelles chez les victimes, et brisé des relations de confiance.

Lors de la comparution de l’accusé en mars dernier, la procureure de la Couronne, Me Manon Gaudreault, avait décrit le sous-sol de l’accusé comme étant une caverne d’Ali Baba d’objets volés. Des produits capillaires du Salon Jean, de même que des couteaux du commerce Walmart, de la vieille monnaie et des hélicoptères provenant du magasin La Source y ont été retrouvés. Éric Bernier a même poussé l’audace jusqu’à frauder le Canadian Tire en retournant une machine à pression volée qui s’était brisée pour en recevoir une neuve gratuitement.

Depuis 1988, Éric Bernier a été sentencié pour 52 introductions par effraction, totalisant 10 ans de peines de prison. En 2002, alors qu’il était en thérapie à Trois-Rivières pour régler son problème de consommation et de vols, il a commis des crimes de même nature lors de ses sorties les fins de semaine. La Couronne l’a décrit comme un récidiviste, un voleur de grand chemin.

«Le modus operandi est le même. Il entre dans les maisons pendant que les gens jardinent, passent la tondeuse, que la porte est débarrée», illustrait Me Manon Gaudreault. Elle demandait un total de cinq ans d’emprisonnement, afin de protéger la société et que l’accusé fasse sa réhabilitation à l’intérieur des murs d’un pénitencier fédéral. La juge Janick Poirier a penché en faveur de sa demande.