Visages régionaux s’intéresse à la migration des jeunes

Visages régionaux présentaient récemment les données obtenues à la suite d’un sondage réalisé sur la migration des jeunes en région. L’instigatrice de la démarche, Marie-Ève Arbour, croit qu’avec cet outil, les communautés seront en mesure de mieux orienter leur message.

Quand elle a lancé son sondage, Marie-Ève Arbour ne pensait pas qu’il remporterait un tel succès. Celui-ci a été en ligne durant trois semaines, du 18 avril au 9 mai. Deux mille personnes entre 18 et 37 ans y ont répondu. « Je voulais valider un certain nombre de choses. Au départ, c’était censé être un petit sondage personnel. Si j’avais eu entre 200 et 500 réponses, j’aurais été très contente », expliquait-elle.

Parmi les répondants, il en est ressorti que 75 % étaient installés en région depuis cinq ans, alors que 25 % d’entre eux projetaient le faire dans les cinq prochaines années. « L’intention principale d’un jeune migrant est la recherche d’un mode de vie, comme la simplicité, la tranquillité, avoir du temps, la recherche de l’espace, de la nature ou même vivre de nouvelles expériences », énumérait-elle.

L’intention principale d’un jeune migrant est la recherche d’un mode de vie, comme la simplicité, la tranquillité, avoir du temps, la recherche de l’espace, de la nature ou même vivre de nouvelles expériences.

Esprit communautaire

Le désir de faire partie d’une communauté est un autre élément important qui a été mentionné. « Les gens veulent être près de la famille, des amis. Les composantes de la vie communautaire sont, à mon avis, les principaux aimants à migrants », d’indiquer Marie-Ève Arbour.

Et c’est pourquoi les incitatifs financiers à l’établissement mis en place par les municipalités ne sont pas les motifs d’attraction principaux après des jeunes. « C’est attractif si c’est combiné à autre chose. Mais une fois qu’un migrant a choisi une région, les raisons qui vont le motiver dans le choix de la municipalité où il va habiter seront souvent pragmatiques, comme la résidence et l’emploi », mentionnait-elle.

Marketing territorial

Jugeant toutes les communautés uniques, Marie-Ève Arbour croit qu’il est important que chacune d’entre elles cible ses forces pour les mettre en valeur dans une démarche de marketing territorial. « Ç’a créé de la fierté », ajoutait-elle.

C’est ce que pense également Pascale Dumont-Bédard, directrice générale de Promotion Kamouraska, qui pilote le projet de marketing territorial dans la région. « Pour attirer, accueillir et retenir, il faut trouver sa couleur. Avec Bruno Lacroix, notre chargé de projet, on a travaillé beaucoup cet aspect en concertation avec le milieu. C’est ce qui fait aussi que notre démarche est à l’image de notre région et qu’elle ne serait peut-être pas transférable ailleurs », concluait-elle.