En grève depuis un peu plus d’un mois, les employés syndiqués de Tourbières Lambert à Rivière-Ouelle attendent toujours que les négociations reprennent avec la partie patronale. En attendant, la CSN et le Syndicat des travailleurs de Tourbières Lambert ont déposé une demande d’ordonnance pour faire cesser le recours aux briseurs de grève.
C’est le 2 juin dernier que la grève générale illimitée a été déclenchée par le Syndicat des travailleurs de Tourbières Lambert. « Cette date correspond aussi à notre dernière rencontre de négociations devant le conciliateur », de préciser M. Jérémie Tremblay, conseiller syndical CSN.
La durée de la convention collective proposée par l’employeur (six ans) et les augmentations salariales qui les accompagnent (moins de 2 %), selon M. Tremblay, sont les principaux points qui empêcheraient un règlement dans le dossier. « Généralement, quand un employeur espère une convention collective de longue durée, les augmentations salariales sont intéressantes durant les dernières années où elle s’applique. Ce n’est pas ce qui a été proposé », d’ajouter le conseiller de la CSN.
Généralement, quand un employeur espère une convention collective de longue durée, les augmentations salariales sont intéressantes durant les dernières années où elle s’applique. Ce n’est pas ce qui a été proposé.
De son côté, le Syndicat réclame des augmentations salariales de l’ordre de 3 % par année pour une convention d’une durée de trois ans.
Briseurs de grève
Après une présence remarquée des employés en grève, le 2 juillet dernier, lors de la Course de la rivière Ouelle où Tourbières Lambert figurait à titre de partenaire principal, le ton a augmenté de nouveau dans le conflit dans les jours suivants. En effet, suite à une enquête du Tribunal administratif du travail (TAT) qui aurait fait la démonstration que l’entreprise avait recours à des briseurs de grève, la CSN et le Syndicat des travailleurs de Tourbières Lambert ont déposé une demande d’ordonnance adressée au TAT pour faire cesser le travail actuellement exécuté par des travailleurs hors unité, mais habituellement réalisé par les employés en grève. « On espère faire comprendre à l’employeur que ce n’est pas de cette manière qu’on va dénouer l’impasse et qu’il est primordial de reprendre les négociations », d’indiquer Jérémie Tremblay.
Agents de sécurité
Lors de notre passage aux Tourbières Lambert, le 6 juillet en avant-midi, il nous a été impossible de pouvoir rencontrer les dirigeants de l’entreprise. Deux agents de sécurité, dont un muni d’une caméra, surveillaient les allées et venues des visiteurs. C’est de leur voix que nous avons appris que l’entreprise n’émettrait aucun commentaire dans le dossier.