Le Musée maritime du Québec a inauguré vendredi dernier sa nouvelle exposition mettant en lumière le rôle important joué par les bateaux-phares sur le fleuve Saint-Laurent. Ils représentent un aspect méconnu de l’histoire maritime du Québec.
De 1830 à 1963, de la mi-avril au début de décembre, des bateaux-phares ont assuré la sécurité sur le fleuve en aval de Québec. Prisonniers de ces bateaux immobiles, ancrés dans les eaux sournoises du Saint-Laurent, les hommes d’équipage courageux signalaient par leur présence les pièges mortels pour protéger la vie des marins.
Chargé de projet, concepteur et rédacteur de l’exposition, le conservateur et spécialiste en patrimoine maritime Alain Franck dit que « c’est un aspect véritablement méconnu de l’histoire maritime du Québec qui est présentée au grand public ». L’exposition Ces bateaux qui n’allaient nulle part puise dans une recherche exhaustive rassemblée dans la publication Les bateaux-phares du Saint-Laurent en aval de Québec, 1830-1963 des auteurs Jean Cloutier et Jean-Pierre Charest.
L’exposition nous permet de découvrir et de comprendre la vie à bord de ces navires. « C’est la première fois qu’une exposition traite de ce sujet », a souligné lors de la visite la directrice générale du Musée maritime, madame Sylvie Limoges.
C’est un aspect véritablement méconnu de l’histoire maritime du Québec qui est présentée au grand public.
Quelque 25 artéfacts inédits
On peut y voir la réunion de quelque 25 artéfacts encore jamais exposés et provenant pour la plupart d’anciens marins ayant travaillé sur ces bateaux-phares. Parmi ceux-ci se trouvent le journal de bord ainsi que des instruments de navigation du capitaine Alfred Couillard, natif de Montmagny et arrière-grand-père du premier ministre Philippe Couillard, une roue à gouverner qui constitue l’un des rares vestiges matériels de cette époque, des photographies et six maquettes de bateaux, dont une fabriquée par monsieur Jean Bossé de Kamouraska.
Présentée par Hydro-Québec, l’exposition se consacre à l’évolution technique et architecturale des bateaux-feux, tout en dévoilant un aspect humain fascinant appuyé par les citations des derniers témoins de cette époque révolue. Elle présente de manière inédite les différents postes de mouillage et des navires assignés, disséminés le long du fleuve, depuis le chenal sud de l’estuaire du Saint-Laurent jusqu’à la pointe de l’Est de l’ile d’Anticosti. Le Musée remercie tous les mécènes qui ont contribué à sa réalisation.
