Habituée aux œuvres éphémères, l’artiste riveloise Émilie Rondeau continue d’explorer et d’enrichir son environnement en proposant Moduler le paysage : Architecture de rivage et aire d’observation, un nouveau projet dans lequel elle continue à développer son savoir-faire artistique, via de nouvelles expérimentations.
Émilie Rondeau adore naviguer entre les œuvres éphémères et les œuvres permanentes. Une enrichit l’autre selon elle. « Dans une œuvre éphémère, j’expérimente davantage. Les nouvelles techniques que j’y développe me servent ensuite dans la conception d’œuvres permanentes », confie-t-elle.
Avec Moduler le paysage, elle pousse ses expérimentations un peu plus loin en jouant avec les matières, mais également avec les éléments naturels, comme le vent, l’eau et la lumière, qui deviennent de plus en plus des matériaux qu’elle cherche à exploiter. « Pour chacune des structures, c’est le contact de la nature sur les matériaux qui crée l’impression de modulation. Et tout dépendant où on est positionné, notre perspective change », d’expliquer l’artiste.
Structure en acier léger, bois brûlé, pellicules de plastiques, ces éléments encadrent l’environnement, le réfléchissent, ou reflètent la lumière du jour. C’est ce qui permet aux structures d’Émilie Rondeau d’être en harmonie avec le site sur lequel elles se déploient. « Rien n’a été laissé au hasard. Si elles sont positionnées de cette manière c’est parce qu’elles sont complémentaires au décor de cette façon », ajoute-t-elle.
Pour chacune des structures, c’est le contact de la nature sur les matériaux qui crée l’impression de modulation. Et tout dépendant où on est positionné, notre perspective change.
Architecture
Au-delà des matières, les structures d’Émilie Rondeau sont, à bien des égards, un réel travail d’architecte. Une rappelle ces petites cabines qu’on peut encore apercevoir en bordure du fleuve, tandis qu’une autre s’apparente à une table dont les pattes pourraient très bien servir de support à vélo. Une autre invite à prendre un bain de soleil tellement elle rappelle une chaise longue.
Pour Émilie Rondeau, toutes ces interprétations sont bonnes. En investissant des lieux publics avec son travail, elle cherche justement à rendre son art accessible dans son coin de pays. « Je veux que les gens s’approprient bien les structures. Si les gens veulent accrocher leur vélo, ou manger sur la table, tant mieux. L’art doit marquer le mariage entre la présence de l’homme et un site comme la Pointe-aux-Originaux qui jouit déjà d’un panorama exceptionnel. »
Déployées en bordure du quai de Rivière-Ouelle, les œuvres d’Émilie Rondeau peuvent être observées jusqu’au 1er octobre prochain, date où une activité spéciale est prévue à l’occasion des Journées de la culture.