80 jours de découverture médicale au Kamouraska depuis avril

Du 1er avril au 31 juillet inclusivement, le Kamouraska a enregistré 80 jours de découverture médicale au bloc opératoire de l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima de La Pocatière, situation attribuable à l’absence d’anesthésiologistes dans la région.

C’est ce que confirment les données fournies par le Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSS), en date du 9 août 2017. Pour le mois de juin seulement, le CISSS relève pas moins de 24 jours où il y a eu rupture de services.

Par voie de communiqué, la Dre Marie-Ève Fromentin, porte-parole des professionnels de la santé du comité Mes soins restent ici, parle plutôt de 19 jours sans anesthésiologiste en juin. Néanmoins, elle avance que sur les onze jours de sa présence, ce dernier a terminé sa journée à 16 h à huit reprises « permettant aux chirurgiens d’opérer, mais limitant les accouchements. »

Conséquence, seulement six familles auraient pu donner naissance à leurs enfants à l’hôpital de La Pocatière durant cette période. « Depuis 2017, nous n’avons eu que 40 naissances à l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima. À titre comparatif, pour la même période en 2015, dernière année sans coupure en anesthésiologie, nous en avions eu 75 à pareille date », peut-on lire.

Depuis 2017, nous n’avons eu que 40 naissances à l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima. À titre comparatif, pour la même période en 2015, dernière année sans coupure en anesthésiologie, nous en avions eu 75 à pareille date.

Démarches infructueuses

Malgré l’engagement du ministre de la Santé à régler la question, suite à son passage en mai dernier, force est de constater que la situation ne s’est toujours pas améliorée à l’hôpital de La Pocatière. D’ailleurs, le CISSS du Bas-Saint-Laurent mentionne avoir poursuivi depuis plusieurs démarches de recrutement qui sont toutes demeurées infructueuses à ce jour. Il ajoute même que le ministère a procédé, de son côté, à du recrutement international, mais qu’il faudra attendre l’an prochain pour que cette avenue porte ses fruits.

Précisant également que le CISSS poursuit toujours ses efforts de recrutement, Mme Lise Chabot, conseillère cadre aux communications stratégiques à la présidence-direction générale et relations avec les médias au CISSS du Bas-Saint-Laurent, ajoutait : « Notre directeur des services professionnels, Dr Jean Christophe Carvalho est en lien constant avec les différentes associations et ses collègues de la région de Chaudières-Appalaches, entre autres. »

Mais ce n’est pas suffisant pour le comité Mes soins restent ici qui rappelle qu’il y aura 34 autres jours de découverture à venir, entre les mois de septembre et décembre. « Les médecins du Kamouraska continuent de demander que ces postes soient comblés en faisant pression auprès de la direction des services professionnels du CISSS du Bas-Saint-Laurent », écrivait-il.