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Été sec : les agriculteurs demandent l’aide d’un programme exceptionnel

Pour la première fois de leur histoire, les agriculteurs du Bas-Saint-Laurent veulent être admissibles au programme Agri-relance pour compenser les pertes qu’ils ont encourues suite à la sécheresse de l’été 2017.

Ce ne fut pas le cas partout au Québec, mais dans le Bas-Saint-Laurent, la pluie a manqué. Par exemple, à La Pocatière, il est tombé 208,4 mm de pluie du 1er mai au 30 août, soit 159 mm de moins que la normale. Il a aussi fait plus chaud en général dans toute la région. Les agriculteurs ont dû creuser des puits ou transporter de l’eau.

Patrick Gagnon, de la Ferme Pauliga à Saint-Arsène, a encaissé des pertes importantes. « C’est 300 grosses balles carrées de moins cette année, et des rendements en moins pour les céréales et la paille. Ce sont donc des pertes de 30 000 $ », résume-t-il.

Agri-relance

La région veut faire appel au programme Agri-relance qui intervient après l’application des programmes réguliers dans des situations exceptionnelles telles que des inondations ou des sécheresses qui affectent un grand nombre d’entreprises, environ une fois tous les 15 ans. Les fermiers disent ne pas avoir vu une telle sécheresse généralisée depuis plus de 50 ans.

Les producteurs veulent de l’aide. Il manque de fourrage, pour les céréales c’est médiocre et ils ont dû faire des puits ou transporter de l’eau.

« Les producteurs veulent de l’aide. Il manque de fourrage, pour les céréales c’est médiocre et ils ont dû faire des puits ou transporter de l’eau », se désole Gilbert Marquis, président de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent.

Procédure

Québec doit d’abord reconnaître le sinistre évoqué par les agriculteurs, puis le fédéral devra aussi être de la partie, puisque c’est un programme conjoint. « Les récriminations des agriculteurs sont légitimes. Ils n’arrivent tout simplement pas à surmonter les effets négatifs de la sécheresse. Les silos sont vides, les puits aussi et la terre est ravagée », a dit le député fédéral conservateur de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, au sujet des entreprises de l’est de son comté. Il demande au gouvernement libéral de leur venir en aide une fois que Québec aura accepté.

Le programme exceptionnel est rarement utilisé et il est difficile de se qualifier. Les intervenants sont confiants et croient que tous les éléments sont réunis. Si c’est le cas, les producteurs agricoles pourront présenter leurs factures et espérer une compensation de l’ordre de 70 % de leurs dépenses exceptionnelles.