Coupable de voies de fait sur deux aînées atteintes d’Alzheimer, la préposée aux bénéficiaires de la Résidence Sainte-Hélène Sylvie Dumais a reçu une peine de 10 mois de prison dans la collectivité ce vendredi au Palais de justice de Rivière-du-Loup.
La juge ne l’avait pas cru lors de son procès et avait retenu trois événements, dont un moment où Sylvie Dumais avait écrasé une dame sur sa chaise en lui serrant les avant-bras et un autre lorsqu’elle avait brassé la tête d’une dame qui somnolait.
La juge Luce Kennedy a souligné qu’il y avait des facteurs aggravants dans cette affaire. Les deux victimes étaient vulnérables et Mme Dumais agissait en autorité sur elles à titre de préposée.
On ne s’attend pas à ce que quelqu’un agisse avec violence quand on s’en va dans une résidence, dans le but d’avoir des bons moments avant de mourir.
« On ne s’attend pas à ce que quelqu’un agisse avec violence quand on s’en va dans une résidence, dans le but d’avoir des bons moments avant de mourir. Ce genre de geste écorche aussi les responsables de semblables établissements et les gouvernements qui les chapeautent. Ça crée une commotion dans la société, les familles deviennent stressées », a dit la juge avant de prononcer la peine, une suggestion commune des deux avocats.
Pendant les trois premiers mois de sa peine, Sylvie Dumais ne pourra sortir de sa maison que pour travailler ou faire l’épicerie le jeudi soir, en plus des urgences et du temps des fêtes. Par la suite, un couvre-feu lui sera imposé le soir et la nuit jusqu’à la fin des 10 mois. Si elle ne remplit pas ses conditions, elle pourrait se retrouver dans un centre de détention.
Elle doit aussi suivre une probation de deux ans. On lui interdit également de travailler auprès d’aînés ou de gens présentant des déficiences intellectuelles.