Orignal : les petits détails pour obtenir du succès régulièrement

Comme plusieurs le savent déjà, je suis un véritable passionné de chasse à l’orignal à l’appel. J’ai appris avec les années que rien ne peut être laissé au hasard si on veut récolter son orignal de façon régulière. Il faut être conscient que le fameux moment magique dont nous rêvons depuis la fin de la dernière saison de chasse ne durera que quelques minutes, si bien entendu il a lieu. Il faut donc se préparer le plus adéquatement possible pour être prêt s’il survient. Voici donc les éléments à considérer lors de votre prochaine saison de chasse à l’orignal pour maximiser vos chances de récolte.

Depuis quelques années la chasse fine en pratiquant l’appel est très populaire sauf qu’elle occasionne une erreur très fréquente. Les chasseurs se déplacent en callant sans se soucier de l’endroit où ils risquent d’entrer en contact avec un mâle. Il faut être conscient qu’un mâle enregistre précisément l’endroit où vous êtes positionné lorsqu’il vous répond pour la première fois. Ainsi, si vous êtes à un endroit qui ne vous offre pas quelques fenêtres de tir valables, vous êtes loin de la coupe aux lèvres. Personnellement, je préfère faire des stations d’appel plutôt que simplement me déplacer en callant. J’aménage donc mes stations d’appel avant la chasse de sorte que je crée un parcours entre chacune d’elles pour me déplacer de l’une à l’autre. J’y investis alors au moins une heure, le temps de voir si les orignaux sont présents et réceptifs dans le secteur. Si je chasse dans un nouveau secteur et que je n’ai pas eu le temps d’aménager de stations d’appels, je me déplace jusqu’à ce que je détermine que la forêt qui m’entoure m’offre suffisamment d’options de tir advenant la réponse tant attendue. Quand cela est fait, je peux alors investir du temps pour caller à cet endroit.

Portée

La réussite de la chasse à l’appel repose sur la probabilité d’un orignal à vous entendre. Si votre call porte à 80 m, vos chances sont beaucoup moins fortes que si vos appels sont entendus à 2 km à la ronde. Personnellement le temps que je vais investir à un site d’appel dépend principalement de ce facteur. Si je suis entendu à 2 km, je peux passer tout l’avant-midi à cet endroit. Si mon call ne porte qu’à 80 m, je vais immédiatement chercher un meilleur endroit pour caller. Certaines fois, il suffit de se tasser de quelques mètres ou de grimper sur une grosse roche pour que le call porte suffisamment

Pour maximiser vos chances de récolte, n’hésitez pas à caller sur 360 degrés. De cette façon, vous patrouillez votre territoire efficacement et s’il y a un mâle à portée d’appel, il risque fortement de se manifester.

Bon moment

Personnellement, j’essaie d’investir mes efforts au niveau de mes appels lorsque la température se situe à environ 12 °C ou moins. L’orignal est beaucoup plus réceptif à ce moment-là. Je considère qu’il peut même être néfaste d’effectuer des appels répétés par temps chaud, car cela peut même diminuer le niveau de réceptivité d’un mâle une fois la bonne température enfin en place.

Lors de ma séance de chasse de l’après-midi, je patiente jusqu’à ce que le vent soit quasi arrêté avant de débuter ma séance d’appels. L’orignal n’aime pas se déplacer par grand vent, car tout est synonyme de danger pour lui en forêt. Le chasseur perd donc généralement son temps à tenter une prise de contact en pareille situation. Par contre, si la journée avance et que vous prévoyez que le vent cessera de souffler, avec quelques minutes de clarté à faire dans la journée, callez tout de même entre deux bourrasques. Un mâle pourra vous entendre et vous le verrez peut-être surgir de nulle part dans les dernières minutes de chasse de la journée.