La mère du jumelage Coutances-La Pocatière veut que son « bébé » revive

Instigatrice du parrainage entre la Ville de La Pocatière et Coutances en Normandie, dans les années 80, Mme Liliane Grenier Raymond souhaite de tout cœur qu’un comité de citoyens se reforme localement et que les échanges reprennent entre les deux municipalités, à l’approche du 35e anniversaire du jumelage.

C’est suite à une série d’articles parue récemment dans Le Placoteux, portant sur les jumelages entre les municipalités de Rivière-Ouellet et Hautot-Saint-Sulpice, ainsi que La Pocatière et Coutances, que Mme Grenier Raymond a senti le besoin d’entrer en contact avec nous. « J’ai encore le feu sacré. Ce jumelage, c’est comme mon “bébé” », d’indiquer celle qui croit profondément aux liens qui unissent La Pocatière à Coutances.

C’est pourquoi elle se réjouit de voir l’intérêt susciter autour du 35e anniversaire de jumelage entre Rivière-Ouellet et Hautot-Saint-Sulpice et de l’invitation lancée par l’auteur de Saint-Roch-des-Aulnaies, Nicolas Paquin, qui encourage la communauté pocatoise à se mobiliser en vue du 35e anniversaire du jumelage avec Coutances, après y avoir été reçu chaleureusement lors de sa tournée littéraire en août dernier. « C’est sûr que les temps ont changé et qu’aujourd’hui les gens voyagent beaucoup plus par eux-mêmes qu’en groupe, mais il y a encore de la place pour des échanges de la sorte », confie-t-elle.

C’est sûr que les temps ont changé et qu’aujourd’hui les gens voyagent beaucoup plus par eux-mêmes qu’en groupe, mais il y a encore de la place pour des échanges de la sorte.

Historique

Au début des années 80, Liliane Grenier Raymond était conseillère municipale à La Pocatière lorsque la ville a été approchée par l’Association France-Québec qui était à la recherche d’une ville québécoise à jumeler avec Coutances. Le maire de l’époque, Louis-Joseph Gosselin, lui avait alors demandé de s’occuper du dossier. « La Pocatière avait été approchée parce qu’on avait beaucoup de points communs. Les deux villes étaient le siège d’un évêché, on était des milieux agricoles, éducationnels, culturels et institutionnels forts et nous avions chacune une école d’agriculture », expliquait-elle.

Après deux ans de « flirt », le mariage a été officialisé en 1984 lors d’un premier voyage. « On s’était rendu à Coutances où on avait été hébergé dans des familles. Il y avait plusieurs personnes âgées dans le voyage et certaines en était à leur premier voyage à vie », de se rappeler Mme Grenier Raymond.

Dissolution du comité

Ce premier voyage a vu naître une belle histoire d’amour entre Coutances et La Pocatière, selon Mme Grenier Raymond. Dans les années qui ont suivies, de nombreux échanges ont été organisés, permettant tantôt à des élèves de l’École Sacré-Cœur et même des judokas du Club de judo de s’y rendre.

Toutefois, il y a près d’une dizaine d’années, le comité de jumelage de La Pocatière s’est dissout, laissant entre les mains de la ville le soin d’organiser la visite des Coutançais en 2014. Pour le 35e anniversaire du jumelage en 2019, Mme Grenier Raymond espère qu’une délégation pocatoise se rendra de nouveau à Coutances, ce qui serait une première depuis 2004. Et ce rendez-vous, s’il se concrétise, elle a bien l’intention d’y prendre part.

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