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Pauline Gill : il était une femme…

Passionnée par l’histoire, Pauline Gill a mis en vedette à travers ses romans le parcours de plusieurs femmes qui méritaient de sortir de l’ombre.

Présente au Salon du livre de la Côte-du-Sud, dans sa région natale, l’auteure a prononcé une conférence dimanche dont le thème était Comment mettre les femmes en valeur par l’écriture. Nous l’avons rencontrée.

« Par expérience, si je veux sortir une femme de l’ombre, il faut que je mette à côté d’elle un monsieur qui a été reconnu. Ça commence par-là », lance l’écrivaine.

Quand elle parle d’héroïnes qui n’ont jamais été mariées, c’est à travers leurs œuvres qu’elle peut les atteindre. « Pour Irma Levasseur, ce fut l’Hôpital Sainte-Justine [qu’elle a fondé] », dit-elle.

Dans le regard de Luce, son plus récent livre, Pauline Gill raconte à travers cette femme la vie de son mari, Pierre-Stanislas Bédard, le premier martyr politique du Québec qui paiera d’une incarcération sans procès l’exercice de sa liberté d’expression.

Les romans historiques de Pauline Gill sont basés sur une recherche rigoureuse, très proches de la vraie vie des personnages qu’elle raconte. La vraisemblance permet de bâtir des ponts entre les archives et la fiction.

L’écrivaine raconte qu’il est plus difficile de retrouver des archives pour les femmes. « Dans le cas d’Irma Levasseur, je suis passée par celles de son père Nazaire Levasseur, un homme cultivé », dit-elle.

Selon Pauline Gill, on a du travail à faire pour sortir les femmes du passé de l’ombre. « Quand on creuse, on se rend compte qu’elles sont tellement modernes qu’on dirait que c’est de nos jours que ces événements se sont passés », soutient l’écrivaine.

De plus, dit-elle, leur histoire s’adapte à l’Idéal de vie des jeunes femmes d’aujourd’hui. « Je veux que mes romans soient inspirants pour ces générations-là », conclut Pauline Gill.