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Poste et trompettes sur la Côte-du-Sud

Il y a un peu plus de 200 ans, entre Rivière-Ouelle et Saint-André, il fallait tendre l’oreille pour connaître l’arrivée du service de la poste. Lorsqu’il se présentait, dans l’une ou l’autre de ces deux paroisses, le responsable de la malle faisait sonner une trompette.

Yves Hébert

L’histoire du service postal sur la Côte-du-Sud est fort ancienne. Avec les années 1800, le courrier est acheminé dans les paroisses de la région selon les besoins et la disponibilité des voyageurs. Appelés lettres de faveur, les plis se rendent à destination sans timbres postes.

L’année 1816 marque l’établissement des premiers bureaux de poste dans la région. Le 26 septembre, Jean-Baptiste Taché devient le premier responsable du premier bureau de poste de la région à Kamouraska. Deux jours plus tard, le maître de poste de Saint-Thomas (Montmagny), John McPherson, signe une convention avec le cultivateur de Kamouraska J. Béchard pour s’occuper du transport des malles et des dépêches de Sa Majesté entre l’église de Rivière-Ouelle et Saint-André. Selon l’entente, il doit faire sonner une trompette pour annoncer son arrivée ou son départ. Avant l’apparition du chemin de fer, le courrier est acheminé par diligences et parfois par une charrette tirée par un cheval.

Les premières marques postales des bureaux de poste de la région apparaissent dans les années 1830. La marque KAMOURASKA L.C. est utilisée de 1839 à 1850. Le bureau de Saint-André ouvre en 1832 et il adopte sa première marque en 1849. Le premier bureau de poste du comté de L’Islet apparaît en 1825 à Saint-Roch-des-Aulnaies. Le deuxième ouvre à Saint-Jean-Port-Joli en 1827. Dans les années suivantes, les petits bureaux de poste se retrouvent dans les magasins généraux. C’est le cas notamment à Saint-Pacôme.