Le CISSS du Bas-Saint-Laurent et le syndicat ne s’entendent toujours pas sur les termes entourant les interventions des employés lorsqu’un code blanc survient, soit lorsqu’un patient est en crise et doit être maîtrisé.
Certains employés d’hôpitaux de la région qui avaient reçu une formation pour intervenir, et qui devaient intervenir lorsqu’un événement survenait, recevaient une prime (entre autres à Rivière-du-Loup) de 10 $ et d’autres des journées de congé, selon les prétentions du syndicat.
Avec la fusion des CSSS en un CISSS, l’administration a décidé d’uniformiser ses façons de faire et de retirer les privilèges pour que tous soient égaux.
« Le CISSS veut uniformiser l’application d’un code blanc dans ses installations. Les conventions collectives seront respectées », précise Lise Chabot, porte-parole.
Chicane
La chicane porte sur deux points. Le syndicat indique que les employés ont mal réagi, car une fois leurs privilèges retirés, on leur a indiqué qu’ils devraient continuer d’intervenir quand un client a un comportement violent ou menaçant, faute de quoi ils feraient face à des mesures disciplinaires.
« Les gens se sont braqués. C’est la façon de faire qui est cavalière, c’est enrageant », dit Johanne Campagna, présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses de la santé et des services sociaux, SCFP (Syndicat canadien de la fonction publique) au Bas-Saint-Laurent.
Le syndicat croit que les employés qui souhaitent continuer d’intervenir sur un code blanc pourraient le faire volontairement, avoir la formation appropriée, mais aussi avec un avantage financier. Elle donne en exemple des heures de dîner payées dans certains hôpitaux. « C’est logique, puisqu’ils doivent être disponibles de toute manière en cas de code blanc. » En d’autres endroits plus populeux, il existe des agents d’intervention pour ces situations problématiques.
Formations
Le syndicat indique que certains employés doivent intervenir sur des codes blancs, même s’ils n’ont reçu qu’une formation de quelques heures, alors que la pleine formation appelée « Oméga », donnée sur trois jours, serait à leur avis le strict minimum pour tous ceux qui sont appelés à maîtriser une personne en crise.
Madame Campagna cite en exemple une employée qui a dû intervenir sur un code blanc, qui a nécessité finalement six intervenants et six policiers pour contrôler la personne en crise. La dame serait en congé de maladie.
Ce ne sont pas tous les employés qui seront formés, mais le CISSS souhaite donner la formation à plusieurs de ceux-ci et pour chacun des quarts de travail, dit pour sa part le CISSS.
« Il y aura des formations d’une demi-journée, d’une journée, de trois jours ou de cinq jours selon le degré d’intervention attendu pour chacune des personnes formées. Pour la direction du CISSS, c’est un devoir de se protéger comme employé, mais aussi de porter assistance à une personne en danger », a indiqué Lise Chabot.
Les négociations autour de ce litige se poursuivent.