Le recrutement de pompiers est de plus en plus difficile au Québec et les services de sécurité incendie de la région n’y font pas exception. Si la situation n’est pas encore alarmante pour certains d’entre eux, tous ont leur petite idée sur les solutions à apporter dans le futur pour faciliter cette tâche.
Directeur du Service intermunicipal de sécurité incendie de La Pocatière, Stéphane Dubé refuse d’être alarmiste, même s’il constate qu’il est de plus en plus difficile de recruter aujourd’hui. « On n’a plus 10 c.v. en attente comme à l’époque. J’ai deux postes à pourvoir et je n’ai aucun candidat actuellement. Je vais devoir encore aller en affichage », indiquait-il.
Même son de cloche du côté du Service intermunicipal de sécurité incendie de Saint-Pascal, où le directeur Éric Lévesque avoue que c’est « de plus en plus difficile. »
Du côté du Service de sécurité incendie KamEst, le directeur Robin Laplante arrive encore à pourvoir ses postes, mais « ce n’est pas le Klondike non plus », déclarait-il.
À la Régie intermunicipale en protection incendie du Kamouraska Ouest, on continue de bien pallier au besoin, mais on appréhende tout de même l’avenir. « Ma brigade vieillit, dans quatre ou cinq ans, ça sera peut-être plus difficile », d’indiquer Christian Gagnon.
Solutions
Pour remédier à cette problématique, Stéphane Dubé parle d’offrir des avantages fiscaux, comme ne pas imposer le salaire de pompiers, étant donné qu’ils rendent un service à la population. Selon lui, cette solution circulerait dans le milieu des pompiers au Québec depuis quelque temps.
Au Service de sécurité incendie KamEst, Robin Laplante, lui, travaille avec une application qui permet aux pompiers de signaler s’ils se présenteront ou non à l’intervention. « Ceux qui ne sont pas en mesure de répondre au premier appel, parce que le conjoint ou la conjointe sont absents, peuvent donc attendre le deuxième appel et faire venir quelqu’un pour garder les enfants entre temps, par exemple. Ça offre de la flexibilité. »
Pour Éric Lévesque, plus de postes à temps plein rendraient peut-être la profession plus alléchante en région. « Mais toujours est-il que les municipalités doivent avoir la capacité de payer », concluait-il.
À lire également :