La journaliste Jocelyne Cazin a beau avoir pris sa retraite de TVA, elle ne vit pas en retrait pour autant. Bien au contraire. Auteure du livre J’ose déranger, elle prononce des conférences, fait du bénévolat pour des causes qui lui sont chères et du mentorat auprès de jeunes journalistes. Bref, elle ne s’ennuie pas.
Le 10 décembre, Jocelyne Cazin prononcera une conférence dans le cadre du 25e anniversaire de la FADOQ du Bas-Saint-Laurent, à l’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup. Depuis la Floride, elle nous accordait une entrevue pour inviter les gens à venir l’entendre dimanche prochain.
Au fil de sa carrière professionnelle, Jocelyne Cazin a escaladé les sommets des cotes d’écoute avec les émissions d’affaires publiques qu’elle a animées. Elle a travaillé à la radio, notamment à CKAC-Télémédia, où elle est devenue la première femme à couvrir les faits divers.
Lauréate du prix Judith-Jasmin en 1985 pour le meilleur reportage radio, madame Cazin fait, la même année, son entrée au réseau TVA. Elle collabore au Match de la vie, à Salut Bonjour, au bulletin de nouvelles, à J.E et J.E en direct et Dans la mire.com.
Jocelyne Cazin a aussi animé la série documentaire Tragédies au réseau Historia et a été quatre fois récipiendaire du trophée Artis, meilleure animatrice d’émissions d’affaires publiques.
Madame Cazin a quitté TVA en 2008. « Prendre sa retraite de son entreprise ne signifie pas se mettre en retrait, ça nous permet de faire autre chose », dit-elle. À son avis, il est important de demeurer dans l’action, d’avoir des projets et un réseau pour ne pas vieillir seuls arrivés à un âge où on vit de plus en plus de deuils. « Chacun doit se responsabiliser », dit-elle.
Se préparer
Selon Jocelyne Cazin, plusieurs personnes arrivent à ce tournant de leur vie. Or, dit-elle, « une retraite, ça se prépare. » Le bénévolat peut être une belle avenue pour demeurer actif.
S’adonner à une activité que l’on n’avait pas le temps de faire quand on était sur le marché du travail est une autre façon de donner un sens à la retraite.
Ce qu’elle apprécie le plus dans le fait de demeurer active tout en étant retraitée, c’est qu’il n’y a pas d’obligation de performer. « On le fait dans le plaisir », ajoute celle qui fait partie des 100 femmes les plus influentes du Québec.
Jocelyne Cazin insiste aussi sur l’importance de préparer financièrement sa retraite. Elle a connu une jeune femme de 33 ans qui investissait déjà dans ses REER en vue de se retirer à 55 ans. Madame Cazin a, elle, choisi d’effectuer un départ progressif, passant de cinq jours semaine, à quatre jours, puis à trois et à deux.
En venant assister à sa conférence, vous découvrirez que Jocelyne Cazin est loin d’avoir mis sa vie sur pause, mais sur play-sir.
Lors de la conférence, les gens pourront se procurer le livre de madame Cazin. Sur chaque exemplaire vendu, cinq dollars iront à l’organisme L’Appui Bas-Saint-Laurent qui vient en aide aux proches aidants.