La Saint-Vincent-de-Paul comprend la situation de Moisson Kamouraska

Suite à la sortie de la directrice générale de Moisson Kamouraska, Mme Mireille Lizotte, qui mentionnait que les guignolées du temps des fêtes appauvrissaient son organisme, la présidente de la Saint-Vincent-de-Paul de La Pocatière, Mme Jacquelyne Lord, confiait comprendre la situation.

Dans un article exclusif publié la semaine dernière dans Le Placoteux, Mireille Lizotte de Moisson Kamouraska déclarait appréhender la période des guignolées du temps des fêtes qui sont nombreuses à se tourner vers son organisme pour compléter les paniers de Noëls. Seulement l’an dernier, c’est environ 25 à 28 items par panier que l’organisme disait avoir fourni, soit l’équivalent de 33 660 $ en denrées, sans avoir les ressources financières nécessaires pour combler ce manque. « Je me limite qu’au Kamouraska, malgré le fait que je dessers six MRC », précisait alors la directrice générale de Moisson.

Répondant à des besoins en aide alimentaire à l’année, Mireille Lizotte confiait que cette situation appauvrissait passablement son organisme au retour des fêtes. C’est pourquoi elle insistait pour repenser les guignolées sur le territoire du Kamouraska, dans le but de mieux arrimer les denrées et les dates de distribution des paniers.

La Saint-Vincent-de-Paul comprend

Présidente de la Saint-Vincent-de-Paul à La Pocatière, Mme Jacquelyne Lord précisait que la réalité décrite par Moisson Kamouraska ne s’appliquait pas à sa guignolée. « Nous, nous sommes autosuffisants. Les revenus engendrés par le magasin durant toute l’année permettent de combler en partie les demandes que nous recevons », mentionnait-elle.

Notre structure fait en sorte que nous ne sommes pas dépendants de Moisson Kamouraska. Souvent, c’est Moisson qui nous appelle pour nous faire des dons en denrées.

L’an dernier, ce sont 34 000 $, dont 15 000 $ en bons d’achat pour de la nourriture que la Saint-Vincent-de-Paul de La Pocatière a apporté en aide, sans dépendre de quelconque organisme. « Notre structure fait en sorte que nous ne sommes pas dépendants de Moisson Kamouraska. Souvent, c’est Moisson qui nous appelle pour nous faire des dons en denrées », d’ajouter Mme Lord, qui disait justement avoir reçu un appel de l’organisme en ce sens lorsque nous l’avons rencontrée, le jour de la guignolée.

Néanmoins, Mme Lord est consciente que ce n’est pas toutes les organisations ou les groupes de bénévoles au Kamouraska qui fonctionnent comme la Saint-Vincent-de-Paul. Conséquemment, elle n’a pas de misère à croire que cela peut apporter une pression indue sur Moisson Kamouraska. « Je comprends que c’est difficile pour eux de vivre avec un creux, car ils aident à longueur d’année. C’est pourquoi quand on appelle chez Moisson, on devrait parfois demander ce qu’on peut faire pour eux, et pas juste ce qu’elle peut faire pour nous», reconnaissait-elle.