La région espérait que Bombardier Transport obtienne sa part du gâteau du contrat du Réseau électrique métropolitain à Montréal, mais c’est finalement le consortium Alstom-SNC-Lavalin qui a été choisi pour fabriquer le matériel roulant. À l’usine de Bombardier de La Pocatière, on misait beaucoup sur ce contrat pour consolider les emplois.
65 % du contenu sera québécois, mais Bombardier n’a quand même pas été choisi. Les trains seront construits par Alstom. Le projet de 6,3 milliards $ débutera sous peu et sera terminé en 2021.
« S’il y avait des contrats à long terme, les gens achèteraient plus de maisons. On voit quand même que les travailleurs louent des appartements et ils consomment, ça paraît quand ça fonctionne à grande capacité. » – Sylvain Hudon
« C’est sûr qu’on a sentiment profond de déception », a réagi le représentant syndical des travailleurs de Bombardier à La Pocatière. Lors de l’accélération de la cadence de livraison des voitures du métro de Montréal en mai dernier, l’entreprise avait embauché près de 200 travailleurs. Ces employés formés et maintenant plus expérimentés auraient pu voir leurs emplois consolidés par un tel contrat. « On n’a pas de contrat d’avance, on n’a pas de contrat à long terme », se désole Mario Guignard. Le contrat du métro de Montréal se termine à l’automne et les travailleurs de l’usine travaillent actuellement seulement en partie sur quatre autres contrats.
« S’il y avait des contrats à long terme, les gens achèteraient plus de maisons. On voit quand même que les travailleurs louent des appartements et ils consomment, ça paraît quand ça fonctionne à grande capacité », dit le maire de La Pocatière Sylvain Hudon. 600 personnes travaillent actuellement à La Pocatière, dont 400 cols bleus et 200 cols blancs.