Une pente difficile à remonter pour les organismes communautaires kamouraskois

Les organismes communautaires du Kamouraska ont manifesté contre leur sous-financement, mercredi dernier à Saint-Pascal. En cette année électorale, ils demandent un réinvestissement massif de la part du gouvernement dans les services publics et sociaux afin de combler un manque à gagner qu’ils estiment à 20 M$ au Bas-Saint-Laurent.

Ils étaient une vingtaine de représentants issus de différents organismes communautaires du Kamouraska à s’être réunis, le 7 février sur l’heure du midi, devant un gigantesque « banc de neige » de l’avenue Martin à Saint-Pascal. Appelée « pellete’ in », cette manifestation s’inscrivait à l’intérieur d’un mouvement national qui devait rappeler au gouvernement l’importance de réinvestir dans les services publics et sociaux. « Le “banc de neige” est symbolique, car il caractérise le poids du manque d’investissements dans le réseau communautaire, mais également la pente que nous avons à remonter pour un meilleur financement gouvernemental », d’indiquer Mme Annick Mercier, agente sociopolitique au Centre-Femmes La Passerelle du Kamouraska.

« Le “banc de neige” est symbolique, car il caractérise le poids du manque d’investissements dans le réseau communautaire, mais également la pente que nous avons à remonter pour un meilleur financement gouvernemental. » – Annick Mercier

Cette action était aussi une suite à une autre manifestation organisée à Québec le 27 septembre dernier où 5000 personnes du milieu communautaire de la province s’étaient déplacées pour entourer le parlement d’une gigantesque chaîne humaine. « On veut rappeler que nous sommes toujours là et plus déterminés que jamais dans nos revendications. En pleine année électorale, on s’attend à des engagements fermes de la part du gouvernement en place », d’ajouter Annick Mercier.

Manque à gagner majeur

Au Bas-Saint-Laurent seulement, les organismes communautaires évaluent le manque à gagner à 20 M$ pour être en mesure d’offrir des services adéquatement à leur clientèle. Depuis quelques années, ils disent que leurs subventions sont simplement indexées et qu’elles ne respectent pas toujours l’augmentation du coût de la vie. « Les conséquences sont multiples, nous ne sommes pas en mesure de fournir des conditions de travail adéquates à nos employés, ce qui a un impact sur nos heures d’ouverture et les services que nous rendons. C’est une roue qui tourne », d’indiquer Annick Mercier.

Comme partout au Québec, les organismes communautaires du Kamouraska sont principalement financés à partir de subventions provenant du CISSS du Bas-Saint-Laurent. Mais les coupures des dernières années dans le milieu de la santé et des services sociaux n’ont pas aidé à améliorer leur situation. « Le gouvernement a préféré octroyer des baisses d’impôts plutôt que de réinvestir en santé et services sociaux. Moins il y a de services dans le réseau public et plus les gens sont référés au communautaire. Le hic, c’est que nous sommes de plus en engorgés, sans avoir les moyens d’offrir plus. C’est un cercle vicieux », de conclure Annick Mercier.