50 ans des Cégeps : un formidable « laboratoire » d’enseignement et de développement

Les premiers cégeps du Québec célèbrent leurs 50 ans cette année. Autant ils font l’envie ailleurs dans le monde, autant ils sont régulièrement remis en question là où ils ont été créés. Mais pour Marie-Claude Deschênes, directrice générale du Cégep de La Pocatière, ces établissements d’enseignement collégial sont une richesse collective et un formidable « laboratoire » d’enseignement et de développement pour ceux qui les fréquentent.

Ils sont 48 au total dans tout le Québec et autant de centres qui leur sont rattachés. Bref, ce sont plus de 96 points de service que les Cégeps du Québec déploient dans l’ensemble des 17 régions administratives de la province. Fondés au départ pour favoriser l’accessibilité à l’enseignement supérieur partout sur le territoire québécois, il n’y a pas de doutes, les Cégeps ont clairement réussi leur mission.

Pour Marie-Claude Deschênes, cette accessibilité est non seulement géographique, mais monétaire. En effet, elle rappelle que le coût d’une session est toujours demeuré à peu de frais pour les étudiants qui fréquentent les Cégeps. « C’est une des grandes forces du modèle, à mon avis. »

Laboratoires

Sur le plan humain, la directrice générale du Cégep de La Pocatière parle d’une période de transition importante dans la vie des étudiants. « Pour la première fois, ils sont confrontés à faire des choix. Leurs études se rapprochent de leurs champs d’intérêt. Ils arrivent au Cégep alors qu’ils sont toujours adolescents et ils en ressortent en tant que jeunes adultes prêts à affronter le marché du travail ou à poursuivre à l’université. C’est un beau trait d’union dans leur parcours de vie », indique-t-elle.

« C’est une concentration de savoir impressionnante au pied carré. Multipliez ça par 96 points de services au Québec, c’est extraordinaire. » – Marie-Claude Deschênes

Cette « période de transition » rime souvent avec celle de l’affirmation et de l’expérimentation pour les étudiants, dans un contexte où l’environnement scolaire dans lequel ils évoluent interpelle de plus en plus leur créativité et leur sens critique. Par surprenant que les Cégeps soient parfois perçus comme des « laboratoires » en matière d’enseignement et de développement. « Mais des laboratoires positifs », d’enchaîner Marie-Claude Deschênes.

Richesses collectives

D’un point de vue communautaire, les Cégeps représentent également un apport socioéconomique important dans les milieux où ils sont installés. Salles de spectacles, centres sportifs, bibliothèques, services aux entreprises et formation continue, la liste des infrastructures et des services mis à la disposition des communautés est longue, comme le souligne Marie-Claude Deschênes. Et c’est sans parler des Centres de recherches affiliés (trois à La Pocatière seulement) qui représentent à eux seuls un apport économique important. « La recherche appliquée, c’est ce qui fait vivre nos PME. C’est un levier important de notre économie », d’ajouter la directrice générale.

Elle rappelle aussi que les Cégeps sont détenteurs d’une expertise pointue à travers des enseignants qui sont des spécialistes dans leur domaine. « C’est une concentration de savoir impressionnante au pied carré. Multipliez ça par 96 points de services au Québec, c’est extraordinaire », de s’exclamer Marie-Claude Deschênes.

Le Cégep de La Pocatière et le Centre d’études collégiales de Montmagny célébreront respectivement leurs 50 ans et leurs 25 ans au cours de l’année scolaire 2018-2019. Des festivités entourant ces étapes anniversaires importantes doivent être dévoilées sou peu.