Une reconnaissance distinctive pour les Auberges du Québec

C’est toute une victoire que les aubergistes du Québec viennent de réaliser. Grâce à l’octroi d’une somme de 150 000 $ à l’Association Hôtellerie Québec venant du gouvernement du Québec, elles pourront désormais se regrouper et faire leur promotion de façon distinctive au Québec et à l’international.

Ce combat, Mme Nancy Lemieux, propriétaire de l’Auberge des Glacis à L’Islet, le menait depuis maintenant deux ans. En effet, depuis plusieurs années, les aubergistes réclamaient de Québec les outils pour se distinguer des grandes chaînes hôtelières, qui répondent aux mêmes critères de classification qu’elles aux yeux de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ). « Les auberges, c’est le fleuron du parc hôtelier du Québec, mais rien n’est fait pour vanter nos traits distinctifs », explique-t-elle.

« Les auberges, c’est le fleuron du parc hôtelier du Québec, mais rien n’est fait pour vanter nos traits distinctifs. » – Nancy Lemieux

Au Québec, 75 % des entreprises hôtelières de la province appartiennent à des propriétaires indépendants. L’autre 25 % représente principalement de grandes chaînes hôtelières. Une situation unique au Québec, puisqu’ailleurs en Amérique du Nord, la proportion est inverse, selon Nancy Lemieux. « De ce 75 %, environ 270 à 350 établissements pourraient être considérés comme des auberges chez nous », ajoutait-elle.

Définir et promouvoir

Mais qu’est-ce qui caractérise les auberges des autres établissements d’hébergement? Avec la somme de 150 000 $ sur trois ans annoncée mardi dernier à l’Auberge des Glacis, par la ministre du Tourisme Julie Boulet, c’est ce que l’Association Hôtellerie Québec (AHQ) s’engage à faire en créant un réseau indépendant qui doit se pencher sur la question avec d’autres partenaires de l’industrie.

En attendant une appellation officielle, le réseau portera le nom temporaire de « Appellation auberge distinctive. » Toutefois, il n’est pas question de revoir la classification des établissements, mais plutôt d’établir les critères d’adhésion de ce nouveau regroupement. « Avec TripAdvisor et les autres plateformes web, le nombre d’étoiles, ce n’est plus seulement le seul critère que la clientèle recherche », d’indiquer Nancy Lemieux.

En plus de rassembler les aubergistes québécois sous un même parapluie, «la somme annoncée doit également permettre d’améliorer la promotion de ces établissements à l’international, entre autres, même si la clientèle des auberges demeure principalement québécoise à l’heure actuelle», de conclure Xavier Gret, président-directeur général de l’AHQ.