Caroline Émond, originaire de L’Islet, signe un premier livre, qui raconte l’histoire d’une famille, dont le fils est atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, qui se retrouve dans les dédales des systèmes de santé et de l’éducation.
Caroline Émond a passé son enfance à L’Islet, son adolescence à Saint-Jean-Port-Joli et demeure aujourd’hui à Lévis. Elle enseigne la phonétique dans plusieurs universités québécoises et ses recherches portent sur les émotions transmises par la parole.
Une famille près d’elle, qui souhaite rester dans l’anonymat, a accepté qu’elle raconte leur cheminement qui commence par un changement de comportement grave de leur fils Samuel à sa première année du primaire et les deux années qui ont suivi, avant d’obtenir le diagnostic du syndrome Gilles de la Tourette.
« J’ai vu l’évolution de près et j’avais lancé l’idée à la famille : un jour, je pourrais écrire cette histoire-là, ce qui est arrivé », indique l’auteure, qui a eu accès au dossier médical du garçon.
« J’ai vu l’évolution de près et j’avais lancé l’idée à la famille : un jour, je pourrais écrire cette histoire-là, ce qui est arrivé. » – Caroline Émond
Dans « La dysfonction banale d’un système de santé malade », elle s’adresse autant aux familles qui vivent une histoire similaire qu’aux intervenants sociaux qui devraient se remettre en question et aux politiciens. Entre une école qui ne veut plus de lui, une équipe d’intervenants en pédopsychiatrie qui n’est pas en mesure de l’évaluer et la menace du Centre jeunesse, une épée de Damoclès pèse au-dessus de la tête de ce garçon, peut-on lire sur le résumé du livre.
« Je n’apporte pas de solutions, car ce n’est pas mon rôle et c’est difficile de pointer un problème en particulier, mais je soulève certains points, comme le fait que c’est difficile de se remettre en question quand les équipes de professionnels travaillent toujours ensemble. Il y a aussi le point de l’accès aux soins de santé », indique Caroline Émond.