Une résidente de Saint-Pacôme partira à l’assaut du K2

Passionnée d’alpinisme, Monique Bouchard de Saint-Pacôme poursuivra sa quête des plus hauts sommets du monde en juin prochain. En compagnie de huit autres personnes, dont quatre alpinistes québécois chevronnés, elle doit atteindre le camp de base du mont K2, à 5500 m d’altitude.

Consultante à l’international en gestion de projets, Monique Bouchard s’adonne à l’alpinisme depuis près d’une quinzaine d’années. Les premiers temps, elle a notamment gravi plusieurs monts des Appalaches aux États-Unis et quelques-uns des plus grands canyons du monde. En 2008, elle s’est attaquée au camp de base de l’Everest, à 5900 m, et ensuite au sommet du Kilimandjaro en Afrique, qui culmine à 6000 m, en 2015.

Dans moins d’un mois, elle compte maintenant s’attaquer au K2, le deuxième plus haut sommet au monde. Situé dans la chaîne himalayenne, sur la frontière entre la Chine et le Pakistan, le K2 est considéré comme la montagne la plus technique au monde, ce qui lui vaut le surnom de « montagne Sauvage. » Monique Bouchard doit atteindre le camp de base de la montagne, situé à 5500 m d’altitude en 15 jours. « On parle d’une distance d’environ 110 km à gravir. La période où nous ferons la montée est la meilleure fenêtre durant l’année pour grimper le K2 », d’expliquer Monique.

Dans son ascension, elle sera accompagnée de huit autres québécois, dont quatre alpinistes chevronnés. Parmi eux, mentionnons Serge Dessureault, qui a déjà tenté une ascension complète du K2 en 2016, mais qui a dû abandonner à plus de la moitié du chemin en raison d’une avalanche. Cette année, il doit retenter sa chance et Monique Bouchard aura donc la chance de l’accompagner dans les 5500 premiers mètres de cette montagne qui culmine à 8611 m.

« On parle d’une distance d’environ 110 km à gravir. La période où nous ferons la montée est la meilleure fenêtre durant l’année pour grimper le K2. » – Monique Bouchard

Beau temps, mauvais temps

Même si elle a une bonne idée des conditions de montée qui doivent l’attendre au K2 dans un mois, Monique Bouchard avoue tout de même ne pas savoir comment son corps réagira. Le mal de l’altitude, comme elle raconte, peut surprendre à n’importe quel moment et le corps peut réagir différemment d’une fois à l’autre. « Quand j’ai fait l’Everest, j’ai eu des nausées et j’ai perdu l’appétit. Manger une cuillère de gruau le matin, c’était comme engloutir une grosse assiette de spaghetti. Au Kilimandjaro, je n’ai pas eu ce problème », se rappelle-t-elle.

Afin d’éviter de mauvaises surprises, Monique Bouchard s’entraîne quotidiennement à raison de 2 h par jour depuis plusieurs mois, et cela, beau temps, mauvais temps. Le jour de notre entretien, elle nous a rejoints au belvédère de la Côte-des-Chats à Saint-Pacôme par les pistes de la défunte Station plein air. Cette petite montée, qui n’a rien à voir avec ce qu’elle gravira au K2, fait quand même partie de sa routine régulière d’entraînement. « On est jamais trop bien préparé pour une expédition du genre. Il faut simplement écouter son corps et ne pas se battre contre la montagne, car à tous les coups, c’est elle qui gagne. »