Avec son projet de loi, le gouvernement fait un pas de plus dans son désir de permettre à Bombardier de continuer de renouveler les voitures AZUR du métro de Montréal, pour éviter de couper la moitié des emplois cet automne.
Le gouvernement a déposé un projet de loi pour prolonger le contrat en cours, dans le but d’éviter les contestations judiciaires des autres entreprises. Le projet de loi implique aussi quelques modifications, s’il y avait la possibilité d’utiliser de nouvelles technologies.
« Les travailleurs nous attendaient avec impatience », a dit, sur les ondes de la radio CHOX-FM, le ministre des Transports André Fortin, qui est allé leur annoncer la nouvelle mardi en fin de journée. Il reste toutefois encore deux pas à franchir avant d’annoncer la prolongation du contrat qui devrait permettre d’éviter des coupes massives d’emplois.
Le processus parlementaire qui mène à l’adoption de la loi est en cours. Selon M. Fortin, les autres partis seraient favorables.
Reste maintenant les négociations entre le gouvernement, la Société de transport de Montréal et le consortium Alstom-Bombardier. Il faut déterminer le nombre de voitures commandées et le partage des coûts.
La STM
La Société de transport de Montréal (STM) a accueilli favorablement la décision du gouvernement du Québec d’adopter une loi spéciale pour l’acquisition de nouveaux trains AZUR. Par voie de communiqué, elle a indiqué qu’au cours des derniers mois, le gouvernement du Québec a demandé à la STM d’étudier des scénarios de remplacement des MR73. Le scénario du remplacement complet n’étant pas envisageable au court terme, la STM a proposé un scénario alternatif pour remplacer une partie du parc. Ce dernier assure à la fois une amélioration du service pour les clients, une optimisation des sommes déjà investies dans le maintien des MR73, la protection d’emplois à Montréal et l’absence de travaux aux infrastructures afin d’accueillir les trains.
Ce projet de loi permet l’ouverture des discussions. Une fois les négociations complétées, la STM sera en mesure de préciser l’échéancier de mise en service et certains détails liés à l’entente.