Les soins de santé une préoccupation depuis plus de 100 ans

Du remmancheur au médecin de famille que l’on connaît aujourd’hui, il y a toute une évolution dans l’histoire des services de santé dans Kamouraska-L’Islet. En fait, sur la Côte-du-Sud, on a depuis très longtemps déploré le manque de services dans ce secteur.

Yves Hébert

En 1891, il y avait un médecin pour 1871 patients.

Les services de santé connaissent une lente évolution sur la Côte-du-Sud. Les hospices de Sainte-Anne-de-la-Pocatière (1862) et de Kamouraska (1907) ont certes joué un rôle pour les personnes âgées et les orphelins. En raison de la propagation des maladies, le gouvernement attend 1927 pour créer six unités sanitaires dans la province. Celle de Kamouraska-L’Islet ouvre en 1929 à La Pocatière dans l’édifice du magasin général d’Alfred Lavallée. Cette organisation permettait entre autres de procéder à des campagnes de vaccination. Celle-ci déménage toutefois à Saint-Pascal en 1961 pour fermer ses portes dans les années 1970.

L’idée de fonder des hôpitaux dans la région remonte aux années 1940. L’un des deux premiers est construit et inauguré en 1947 à Saint-Éleuthère. L’Autre est aménagé dans l’ancien hôtel Bellevue de Saint-Jean-Port-Joli et ouvre ses portes en 1948. En 1977, il devient un CLSC comprenant une unité de soins prolongés de 40 lits.

Après bien des discussions amorcées dans les années 1940, celui de La Pocatière accueille sa première patiente le 19 mars 1955. Sous la direction des religieuses de l’Enfant-Jésus-de Chauffailes, cette institution accueille cette année-là 410 patients. Comme les besoins de la population augmentent, l’édifice est agrandi en 1960 et de nouveau en 1979.

D’autres petits hôpitaux sont également ouverts dans la région. Une maternité de 25 lits ouvre à Saint-Pamphile en 1968. L’Hôpital d’Anjou à Saint-Pacôme accueille les malades chroniques depuis sa fondation en 1969. Aujourd’hui, le centre d’hébergement d’Anjou rappelle toujours le nom de sa fondatrice, l’Infirmière Rachel D’Anjou-Colombe, Enfin, l’ouverture de ces diverses institutions fait suite à un plus grand encadrement des services de santé par l’État à partir de la création de l’assurance hospitalisation en 1961.