Mgr Pierre Goudreault se dit stimulé par les défis de l’Église actuelle. Des rencontres organisées récemment dans les Unités missionnaires de l’Est, de l’Ouest et du Centre lui ont d’ailleurs permis de se familiariser avec quelques-uns d’entre eux.
En poste à titre d’évêque depuis quelques mois à peine, Mgr Pierre ne voulait pas trop tarder avant d’aller à la rencontre des baptisés du Diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Celui qui a comme devise épiscopale « Proclamer partout l’Évangile » a d’ailleurs complété sa tournée dans l’Unité missionnaire du Centre à Saint-Pascal, L’Islet et La Pocatière, la semaine dernière. « Je suis touché de voir la réponse des gens. Je ne m’attendais pas à une aussi bonne participation. L’accueil de tous est extraordinaire », a-t-il confié.
Selon Mgr Pierre, ses rencontres avaient non seulement pour but de le familiariser à la vie ecclésiale du milieu, mais aussi à la réalité socioéconomique du territoire. Toutefois, il reconnaît qu’au-delà des premiers contacts chaleureux, les préoccupations sont nombreuses. Comment créer des liens avec les jeunes, quel avenir pour nos bâtiments religieux et quel devenir pour l’Église diocésaine ne sont que quelques exemples des préoccupations qui lui ont été soulevées. « Ce que je désire, c’est mettre les gens en confiance et leur faire comprendre qu’il y a bel et bien un avenir pour l’Église de Sainte-Anne. Il faut juste accepter qu’il soit différent de ce qu’on a connu. Moi je vois ça comme un beau défi », a-t-il déclaré.
« Ce que je désire, c’est mettre les gens en confiance et leur faire comprendre qu’il y a bel et bien un avenir pour l’Église de Sainte-Anne. Il faut juste accepter qu’il soit différent de ce qu’on a connu. Moi je vois ça comme un beau défi. » – Mgr Pierre Goudreault
Tournant missionnaire
Lors de sa première rencontre avec les médias en décembre 2017, Mgr Pierre avouait voir l’Église d’aujourd’hui comme « un laboratoire où il faut se permettre d’essayer des choses. » Six mois plus tard et aujourd’hui plus familier avec la réalité du Diocèse, sa vision n’a pas changé. À ce chapitre, il salue le tournant missionnaire entrepris au sein de l’église diocésaine et auquel il s’identifie. Il se dit d’ailleurs très reconnaissant à son prédécesseur, Mgr Yvon Joseph Moreau, d’avoir « mis la table » en ce sens. « Le tournant missionnaire nous incite à être moins repliés comme communauté religieuse et à nous ouvrir davantage aux autres », rappelait-il.
Selon lui, la prochaine année risque de voir naître davantage d’initiatives auprès des gens, après une première année consacrée principalement à mettre en place la nouvelle structure territoriale des unités missionnaires.
Pape François
Inspiré par le Pape François, Mgr Pierre s’est également dit admiratif de l’homme qu’il apprécie, notamment, pour la proximité qu’il entretient avec les gens et son côté moins protocolaire. « J’aime croire que les évêques nommés sont de la trempe du pape en poste », a-t-il dit, avec une pointe de gêne.
En septembre prochain, Mgr Pierre doit se rendre à Rome pour une session de formation offerte aux nouveaux évêques nommés au cours de la dernière année. Durant son séjour, il est prévu qu’il rencontre le Pape François.