Une impressionnante sculpture sur bois s’élève actuellement devant un bloc appartement de la 4e Avenue Painchaud à La Pocatière. Réalisée par le sculpteur de Saint-Jean-Port-Joli, M. Maurice Harvey, l’œuvre est loin de passer inaperçue.
Peut-être aurait-elle fait moins jaser si elle avait été réalisée sur le terrain d’une résidence de Saint-Jean-Port-Joli, capitale de la sculpture sur bois? Mais en plein centre-ville de La Pocatière, face à la sortie de la Caisse Desjardins, l’œuvre du sculpteur Maurice Harvey est loin de passer inaperçue, au grand bonheur de plusieurs Pocatois qui n’ont pas manqué de s’exclamer face aux qualités artistiques de l’œuvre, depuis qu’elle a été érigée. « Si j’avais touché 5 $ chaque fois que les gens m’ont dit qu’ils trouvaient ça beau, quand je travaillais, je serais riche », de dire à la blague le sculpteur de 72 ans qui compte 55 ans de métier.
Commandée par M. Paul Martin de Bellema Gestion Immobilière, propriétaire du bloc appartement en question, ce n’est que l’automne dernier que l’idée de transformer ce tronc d’arbre en sculpture sur bois a germé. « On devait enlever l’arbre parce que ses racines nuisaient aux égouts. On a donc coupé l’écorce pour empêche la sève de monter et j’ai approché M. Harvey pour qu’il puisse réaliser une œuvre à partir du tronc », de confier M. Martin.
L’œuvre, qui représente une Amérindienne « qui danse avec les oies », selon son concepteur, mesure près de 20 pieds de hauteur. Elle a été réalisée en quatre jours. « C’est ce que le mouvement de l’arbre m’inspirait. J’avais partagé l’idée à M. Martin et il l’aimait beaucoup », d’ajouter M. Harvey.
Deuxième vie
Très heureux du résultat, Paul Martin avoue apprécier l’idée que son arbre connaît aujourd’hui une deuxième vie, ce que Maurice Harvey comprend. « J’ai réalisé plusieurs sculptures sur des troncs d’arbre toujours enracinés, un peu partout au Québec. À chaque fois, la motivation des gens est la même : ils ne sont pas prêts à laisser partir leur arbre. On me demande donc de les “sauver” », d’indiquer le sculpteur.
Selon Maurice Harvey, la durée de vie d’une sculpture sur tronc d’arbre enraciné est de 15 à 20 ans et demande un entretien annuel afin qu’elle ne perde pas son éclat. Paul Martin espère donc pouvoir conserver cette œuvre en état le plus longtemps possible afin qu’elle continue de rayonner longtemps à l’entrée de la 4e Avenue Painchaud.