7 jours sur terre : Le journalisme d’hier avec les moyens d’aujourd’hui

Originaire de Saint-Pascal, Benjamin Tremblay espère avoir trouvé la formule idéale qui lancera une véritable révolution de l’information sur le web avec son projet 7 jours sur terre. Consacré à l’information nationale et internationale, le site internet se distingue en offrant du contenu de niche à consommer sans modération, si vous êtes abonnés.

Benjamin Tremblay n’est pas différent des autres milléniaux. Sa vie passe par le web et les médias sociaux. Il ne faut donc pas se surprendre s’il a rapidement saisi tout le potentiel qu’offre internet pour la diffusion de l’information en 2018. « Je crois sincèrement que l’avenir est là », confiait-il.

Pourtant, ce n’est pas à défaut d’avoir essayé les médias traditionnels. Comme il aime le rappeler, 7 jours sur terre était d’abord une émission de radio lorsqu’il était étudiant à l’Université Laval. L’audience n’étant pas au rendez-vous, ses collègues et lui ont décidé d’entrer une caméra en studio et de se filmer. Le succès a été instantané.

De fil en aiguille, 7 jours sur terre est né sur le web avec cette volonté de revenir à un journalisme plus près de ce qui se pratiquait dans le passé, tout en utilisant les moyens d’aujourd’hui que sont les capsules vidéo, les blogues et la baladodiffusion. « Je ne prétends pas être objectif à 100 %, mais je travaille avec rigueur et j’essaie de ne pas laisser transparaître mes opinions en présentant les deux côtés de la médaille pour chaque sujet », d’indiquer Benjamin.

« Je ne prétends pas être objectif à 100 %, mais je travaille avec rigueur et j’essaie de ne pas laisser transparaître mes opinions en présentant les deux côtés de la médaille pour chaque sujet. » – Benjamin Tremblay

Explosion

Même s’il est appuyé par une équipe de 36 collaborateurs de partout dans le monde, Benjamin Tremblay demeure celui qu’on associe le plus à 7 jours sur terre. Outre son look « Mad Men » qui est sans contredit sa marque de commerce, Benjamin se distingue par le contenu qu’il présente dans ses capsules vidéo et le montage de chacune d’entre elles. « Les gens consomment l’actualité rapidement aujourd’hui. J’essaie de prendre des sujets que j’ai abordés dans une émission d’une heure et de les condenser dans une capsule de 5 à 6 min qui sera beaucoup plus comestible », déclarait-il.

Pas surprenant si le succès de 7 jours sur terre s’est donc propagé de cette façon ces derniers mois. Deux capsules, une sur le récent voyage de Justin Trudeau, en Inde, et une autre sur le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, ont été particulièrement « payantes » en terme de partages et de vues. « On a une moyenne de 50 000 visionnements et de 2000 à 3000 partages par capsule. Celle de Gaétan Barrette a battu tous les records en étant partagée 20 000 fois et en étant vue à 1,5 million de reprises », de préciser Benjamin.

Jusqu’à maintenant, près de 15 000 personnes suivent 7 jours sur terre sur Facebook, mais seulement 200 personnes payent un abonnement mensuel sur le web. Benjamin Tremblay demeure toutefois optimiste. Il estime qu’en continuant d’offrir du contenu de niche, qu’il juge de plus en plus délaissé par les médias traditionnels, il sera en mesure de joindre davantage de gens qui seront intéressés à payer pour de l’information différente. « C’est pourquoi on ne rend pas tout notre contenu public, mais seulement ce qu’on sait qui peut rejoindre les masses. En procédant de la sorte, on pense être en mesure d’intéresser ceux qui seront prêts à payer pour plus. C’est le pari qu’on prend », concluait-il.