Publicité

Altercation physique au Marché du quartier

Une dispute a dégénéré le jeudi 12 juillet dernier à 18 h entre le propriétaire du Marché du quartier de La Pocatière et un jeune que le magasin refusait de servir, car il était soupçonné d’y avoir déjà fait du vol à l’étalage.

Selon l’administration du dépanneur, le jeune mineur était « barré », ce pour quoi les employés refusaient de le servir. Il aurait été vu en train de faire du vol à l’étalage auparavant sur les caméras de surveillance. La police n’avait pas été saisie du dossier, car le jeune, lorsqu’on lui demandait de quitter, aurait toujours collaboré, selon le propriétaire Serge Dumas. De son côté, la mère du jeune confirme que son fils était effectivement « barré » de l’établissement suite à un vol qui serait survenu il y a deux ans. Cependant, il n’aurait jamais remis les pieds au Marché du quartier avant la veille de l’altercation. « Il m’avait accompagné pour des achats et il n’y avait eu aucun problème. C’est sûrement pour ça qu’il s’est dit qu’il pouvait y retourner le lendemain acheter du jus avec ses amies. Il n’avait aucunement l’intention de voler », s’est-elle exclamée.

Néanmoins, le 12 juillet dernier, devant plusieurs témoins, une dispute a tout de même éclaté et les deux protagonistes en sont venus aux coups. Le Placoteux a pu visionner la bande vidéo des caméras de surveillance ce jour-là. On peut voir le propriétaire demander au jeune de quitter en lui montrant la porte avec son bras. Le ton semble monter et le mineur s’en prend physiquement au propriétaire en le poussant.

« Ç’a dégénéré. Des coups ont été portés de part et d’autre », résume Serge Dumas.

M. Dumas a tenté de repousser le jeune vers la sortie à l’aide de ses bras et l’a fait chuter par terre. Le jeune s’est relevé et on peut le voir tenter de donner des coups de poing au propriétaire. L’altercation physique se termine lorsque le jeune se retrouve maintenu au sol par Serge Dumas.

Un appel au 911 a été logé par une caissière dès le départ. Toutefois, selon M. Dumas, les policiers ne se seraient pas présentés au dépanneur. Au bout de 20 min, on peut voir une ambulance s’arrêter dans la rue devant le stationnement du dépanneur. L’événement est déjà terminé. À 18 h 30, une voiture de police se rend aussi sur place quelques minutes, dans la rue face au stationnement, mais aucun policier n’est entré dans le magasin, soutiennent le propriétaire et des employés.

« Ils m’ont appelé trois heures plus tard pour me dire que j’étais en état d’arrestation pour voies de fait et on m’a demandé de me présenter au poste (de police) », raconte Serge Dumas.

La mère de l’adolescent mentionne que si la police a mis tout ce temps avant de se pointer au Marché du quartier, c’est parce qu’elle était en compagnie de son fils qui a dû être hospitalisé pour des blessures à la tête, au corps et aux côtes. « L’altercation est survenue vers 16 h et il est resté en observation à l’hôpital jusqu’à 23 h environ, car les médecins voulaient s’assurer qu’il ne fasse pas une commotion cérébrale », a-t-elle précisé.

La Sûreté du Québec a refusé de commenter, mais confirme la tenue d’une enquête en lien avec cette affaire, qui implique un mineur.

M. Dumas prévoit se défendre à l’aide de ses bandes vidéo si le dossier progresse en cour. Il a aussi porté plainte contre le jeune. Mentionnons que ce dernier ne séjournait pas et n’est pas connu des services de Tandem-Jeunesse, situé juste en face.

Un des témoins de l’événement, qui était déjà en cours lors de son arrivée, a pris des photos de l’altercation. Nous avons brouillé le visage du jeune étant donné son âge mineur. Le témoin qui est resté 30 min sur place s’est dit étonné de ne pas voir intervenir les policiers durant cet intervalle.