Même s’il n’agira plus à titre de coordonnateur de la Halte marine, Richard Turbide a toutes les raisons de se réjouir. Ce projet qu’il a contribué à donner vie il y a plus de 10 ans à titre de technicien de travaux pratiques au Cégep de La Pocatière connaîtra une deuxième vie à l’intérieur du projet de la Maison du Kamouraska.
Cinq ans déjà que la Halte marine a fermé ses portes dans la Grande-Anse de La Pocatière. Ce projet créé en 2008 par le Cégep de La Pocatière était porté principalement par le responsable, Francis Turcotte, enseignant de Bioécologie, et le coordonnateur, Richard Turbide. À travers différentes activités éducatives et d’interprétation, le projet avait pour but de sensibiliser petits et grands à la biodiversité du marais salé de la Grande-Anse qui longe la Route Verte entre Saint-Roch-des-Aulnaies et Rivière-Ouelle.
Lors de sa création et durant les six années d’opération de la Halte marine, intervenants et visiteurs se donnaient rendez-vous dans une roulotte de chantier installée dans la partie en gravier du stationnement de la maison touristique régionale à La Pocatière. « On souhaitait un bâtiment plus permanent où s’installer. On nous disait que le projet de la Maison du Kamouraska s’en venait et qu’il y aurait de la place pour nous. Après trois ans, on a décidé de poursuivre le projet pour un autre trois ans. Finalement, en 2013, le Cégep a décidé de ne pas reconduire le projet, entre autres, parce que le bâtiment n’était pas près de se concrétiser, à l’époque », de résumer Richard Turbide.
« Notre objectif était que le milieu s’approprie le projet. Quand on a arrêté les activités, on ne pensait pas que ça repartirait, mais la Ville de La Pocatière s’est montrée intéressée à prendre la relève. » – Richard Turbide
Notoriété
Néanmoins, en six années d’opération, la Halte marine avait acquis une notoriété suffisamment importante auprès des gens de la région pour ne pas laisser mourir le projet définitivement à la fin de ses opérations en 2013. Ce qui explique pourquoi elle n’a jamais été écartée du projet de Maison du Kamouraska. « Notre objectif était que le milieu s’approprie le projet. Quand on a arrêté les activités, on ne pensait pas que ça repartirait, mais la Ville de La Pocatière s’est montrée intéressée à prendre la relève », d’ajouter Richard Turbide.
À la Ville de La Pocatière, la conseillère aux communications et au développement touristique, Mme Louise Lacoursière, confirme que la Ville prendra le relais dans la gestion de Halte marine. « Nous allons élaborer le scénario et le contenu avec des partenaires du milieu. Le travail va commencer dès septembre », mentionnait-elle.
En ce sens, Richard Turbide ajoutait que le Cégep de La Pocatière continuerait d’être impliqué dans le projet de relance de la Halte marine, mais à titre de conseiller. « On va soumettre des propositions et développer des activités en fonction des projets et des orientations que les nouveaux gestionnaires désirent mettre de l’avant. On est heureux de la tournure des événements, car lorsqu’on a fermé, on voulait être présent pour transmettre les connaissances qu’on avait développées au fil du temps et ce sera possible de le faire dans ce contexte », concluait-il.