Entretien avec Michel Forget, candidat du Parti québécois

Nom : Michel Forget

Âge : 53 ans

Profession : Enseignant en informatique au Cégep de La Pocatière

Lieu de résidence : La Pocatière


Le Journal a rencontré les principaux candidats à la prochaine élection provinciale du 1er octobre 2018 dans le comté de Côte-du-Sud. Les candidats ont été invités à se prononcer sur les mêmes enjeux, qui touchent la population de cette circonscription.

Avenir de l’hôpital de La Pocatière et des soins de santé en région :

Il faut éliminer les irritants de la réforme Barrette. On ne veut pas re-brasser les structures, mais au niveau des CISSS, le président est nommé par le ministre. Je suis membre de conseils d’administrations et ça ne se fait pas comme ça. Pourrait-on nommer un représentant de chaque établissement sur le C.A? Aussi, Côte-du-Sud, ce sont deux régions administratives et un mur de Berlin, tout de suite après La Pocatière! Deux régions différentes, donc un médecin spécialiste ne peut pas aller exercer à La Pocatière et vice versa, c’est complètement fou. Donc, éliminer cela.

Quai de Kamouraska :

Il faut réaliser que l’on a toujours quelqu’un dans les jambes qui nous nuit. Dès qu’on met l’orteil à l’eau, c’est fédéral. Est-ce qu’on peut prétendre que le fédéral nous a aidés? On se promène le long de la côte et on voit plus d’anciens quais ou de ce qui reste de quais, que de quais en bon état. Il y a des investissements, il y a des croisières et des possibilités.

Pénurie de main d’œuvre :

Comme enseignant en informatique, on s’est attaqué au problème de pénurie de main d’œuvre dans notre domaine. On reçoit les étudiants internationaux, mais on a été plus loin. On accueille des étudiants français qui ont une formation de deux ans, on les reconnaît et passent une année avec nous. J’ai étudié la suite des choses, en les rencontrant sur leurs motivations. J’ai été plus loin que ça, pour qu’ils aient des ateliers de préparation de lettre de présentation et de C.V.

Il y a beaucoup de gens qui font des efforts, mais est-ce qu’on sait tous ce que chacun des autres font ? Il faut développer une stratégie Côte-du-Sud. Est-ce qu’on peut relier ça pour que ce soit plus efficace ?

Retard dans les projets d’aqueduc dans la région :

Il manque de monde (dans les ministères) et on prévoit en réengager.

Baisse démographique dans les écoles :

Quand on pense qu’on a tout fait avant de fermer une école, il faut réviser cela. Impliquer les municipalités ou être imaginatif, il ne faut pas que ça arrive, car c’est le début de la fin. Au niveau démographique, on est dans un creux mais les prévisions prévoient que ça remonte un peu.

Gestion de l’offre et agriculture :

On ne veut rien savoir d’aucun recul, les agriculteurs ont déjà subi des reculs. Comment ça se fait que l’agriculture est le seul ministère est le seul qui a moins d’argent ? Pour le gouvernement libéral, ce n’est pas une priorité. Ici, il faut aller plus loin avec le développement d’entreprises innovantes, mais il faut protéger bec et ongles le secteur de base.

Accueil et intégration des nouveaux arrivants/immigrants :

On attire des nouvelles familles, oui faut le faire, mais nos jeunes qui sortent des écoles, est-ce qu’on peut essayer de les garder? Il y aura toujours une concurrence de Québec, une pression salariale. Donc il faut se mettre beau. Dès qu’il y a des services, on a un bout de chemin de fait. Il faut maintenir et améliorer nos services.

Environnement : le grand absent?

Les gens me parlent de l’été qu’on a passé. Ça les préoccupe. Il y aussi l’électrification des transports. On a des surplus d’électricité, avant de les exporter, peut-on s’en servir pour l’électrification des transports? Il y a des mesures pour réembaucher des agents de la faune, respecter les objectifs de zones protégées, supporter les municipalités qui veulent faire du transport actif.

Subvention au fonctionnement des organismes culturels :

Je suis sur le C.A du Cégep et la Salle André-Gagnon a besoin d’amour. Nous (Le PQ) avons des sommes dévolues pour davantage pour les rénovations et pour l’augmentation des budgets des diffuseurs pour qu’ils soient plus attractifs. Aussi, au niveau des élèves, au primaire, un livre par année et au secondaire 3,4,5, 50 $ pour des activités culturelles ici en région.

Contenu local dans les grands projets gouvernementaux :

Si on avait fonctionné comme ça se passe normalement ailleurs, il y aurait eu une exigence de contenu local, on ne serait pas dans cette situation-là (Construction du REM qui a échappé à Bombardier). La prolongation des voitures du métro de Montréal pour Bombardier est un prix de consolation d’une situation qui n’aurait pas dû arriver.

Pourquoi vous vous êtes présenté à l’élection?

J’ai été candidat en 2008. 10 ans plus tard, j’ai analysé ce que j’ai (à offrir) de plus 10 ans après. Il y a plein de choses sur lesquelles j’ai travaillé localement, régionalement. Je ne veux pas d’une CAQ qui est une version du Parti libéral 2.0. Je trouve que le PQ a un programme mature.

Vos trois grandes priorités :

La Santé. Une stratégie Côte-du-Sud (main d’œuvre). Les mesures sociales.

À quoi devrait ressembler Côte-du-Sud dans 10 ans?

Que la région ait plus de moyens pour travailler avec moins de contraintes. Se structurer davantage, aider les régions et ne pas leur nuire. C’est plus au niveau agroalimentaire, plus au niveau du bois, de miser sur les forces mais plus améliorées.