Les échanges ont été animés entre la candidate de la CAQ, Marie-Eve Proulx, et le candidat du Parti libéral du Québec, Simon Laboissonnière, lors du deuxième débat des candidats tenu au Cégep de La Pocatière. Michel Forget du Parti québécois et Guillaume Dufour de Québec solidaire ont pu, de leur côté, présenter leur plateforme sans réelle opposition de la part de leurs adversaires.
Dès le premier thème sur l’éducation, le ton était donné. Un premier échange corsé a eu lieu entre Marie-Eve Proulx et Simon Laboissonnière, en lien avec le dossier des petites écoles de village menacées de fermeture, comme celle de Saint-Marcel dans L’Islet-Sud. L’affrontement s’est ensuite poursuivi entre les deux candidats sur le thème de la main-d’œuvre et de l’immigration, où Simon Laboissonnière a repris la même ritournelle que son chef qui qualifie les « tests de valeurs » de la CAQ de « tests d’expulsion. » En matière de développement régional, c’était au tour de Marie-Eve Proulx de revenir à la charge en défilant une longue liste d’épicerie des problématiques vécues dans Côte-du-Sud qu’elle attribue au règne libéral des 15 dernières années.
À côté d’eux, Michel Forget du Parti québécois et Guillaume Dufour de Québec solidaire ont pu présenter les différents éléments de leur plateforme électorale sans trop avoir à les justifier auprès de leurs adversaires. Dans le cas du candidat péquiste, il a même vu une de ses idées saluées par le candidat libéral en ce qui concerne les ateliers de travail de type « collégiaux » qu’il aimerait voir se développer chez les étudiants de niveau secondaire de Côte-du-Sud.
Des soins et des macarons
Où le débat a été le plus animé, c’est sur le thème de la santé où le candidat libéral, héritier d’un bilan critiqué au Kamouraska, a été la cible de toutes les attaques.
Revenant à la charge avec son engagement de créer une clinique de douleur à l’hôpital de La Pocatière afin d’avoir plus de « volume » [de patients], Michel Forget a mentionné : « Si on arrête de détourner des ambulances à Montmagny et à Rivière-du-Loup, il va y en avoir du volume. »
Guillaume Dufour, quant à lui, a tourné au ridicule le macaron K+ lancé par Simon Laboissonnière afin d’illustrer sa promesse d’ajouter un nouveau service à l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima. « Ce n’est pas un K+ qu’on devrait voir sur votre macaron, mais un E [pour échec] », en lien avec la réforme Barrette réalisée par le gouvernement libéral.
À cela, le candidat péquiste a repris la balle au bond en rappelant à ses trois adversaires qu’aucun d’entre eux ne portait le macaron initial du maintien des soins de santé au Kamouraska lors du débat tenu à Montmagny, une semaine auparavant. Il a même ajouté que M. Laboissonnière s’était engagé à le porter en permanence durant sa campagne.
Enfin, alors que Simon Laboissonnière critiquait l’aspect privé des fameuses Maisons des aînés que la CAQ désire mettre de l’avant pour remplacer les CHSLD, Marie-Eve Proulx a rétorqué : « Ça ne sera pas privé. Ça sera des PPP (partenariats-public-privé), inspirés des Libéraux. »