Dans le cadre d’un projet de sensibilisation de la rivière Ouelle, 38 résidences ont été ciblées afin d’évaluer le comportement de la rive sur chaque lieu. Suite à cette première analyse, les citoyens pourront recevoir un plan d’aménagement pour implanter une bande riveraine sur leurs terrains.
C’est la coopérative Arbre-Évolution qui a reçu le mandat de produire chacun des plans.
«Sur 29 résidences visitées, 18 propriétaires ont accepté de participer à la phase II du projet, soit la réception d’un plan d’aménagement personnalisé selon les besoins, les goûts et le budget de chacun. C’est un chiffre au-delà de nos espérances et ça démontre à quel point la rivière occupe une place importante dans le coeur des citoyens», se réjouit Véronique Dumouchel, directrice générale d’OBAKIR.
En 2014, suite à une crue printanière importante, est né un comité de travail pour la rivière Ouelle. Plusieurs intervenants du milieu se sont penchés sur les différentes problématiques vécues ainsi que les solutions à apporter à courts et longs termes. 27 problématiques sont ressorties, allant de : la sécurité publique, la qualité de l’eau, la présence d’espèces exotiques envahissantes, les différentes utilisations du territoire. Le respect de la règlementation sur les bandes riveraines fait souvent l’objet de recommandations.
Selon les différents témoignages recueillis, l’érosion semble être la préoccupation majeure des propriétaires rencontrés. «On croit malheureusement, à tort, que l’enrochement est une solution définitive. Or, dans un sol argileux, comme c’est le cas dans la municipalité de Rivière-Ouelle, il faut enrocher avec grandes précautions puisque le sol à une faible capacité portante. Il y a tellement de techniques de génie végétal à faible coût et tout aussi efficaces qu’un enrochement. La flore québécoise est bien adaptée au climat local, elle nécessite peu ou pas d’entretien, est accessible facilement et conserve le caractère naturel du milieu » déclare Véronique Dumouchel.