Benoît Cayer quitte ses fonctions chez Biopterre

Directeur général de Biopterre depuis six ans et demi, Benoît Cayer quittera ses fonctions prochainement à la recherche d’un nouveau défi professionnel. Cette décision, qu’il a mûrement réfléchie, il l’a prise dans l’optique de voir l’organisation continuer sur sa lancée des dernières années.

Le timing. Voilà ce qui a principalement motivé Benoît Cayer à annoncer au conseil d’administration de Biopterre qu’il quitterait ses fonctions sous peu. « Je pensais quitter en 2017, mais ni de mon côté ni de celui de Biopterre je ne sentais que c’était le bon moment », a-t-il confié.

Un an plus tard, il estime que le temps est venu. « Je vais comparer ça à une équipe de hockey. Quand t’es coach, tu veux toujours améliorer ton équipe, ou tes trios. Actuellement, l’équipe est stable et à son meilleur. Je me suis dit que c’était peut-être le temps de changer de coach », de déclarer Benoît Cayer.

De plus, il ajoute que Biopterre devra travailler sur son prochain plan stratégique dans deux ans. La prochaine personne qui entrera en fonction aura donc amplement de temps devant elle pour bien prendre le pouls de l’organisation et de l’équipe et bien mûrir les orientations qui composeront ce plan.

« Je vais comparer ça à une équipe de hockey. Quand t’es coach, tu veux toujours améliorer ton équipe, ou tes trios. Actuellement, l’équipe est stable et à son meilleur. Je me suis dit que c’était peut-être le temps de changer de coach. » – Benoît Cayer

Une vision

Issu du milieu industriel, Benoît Cayer ne cache pas qu’il avait le désir d’insuffler une vision plus industrielle au milieu de la recherche scientifique dans lequel évolue Biopterre, lors de son arrivée en 2012. Selon lui, il a réussi sa mission en travaillant à partir des forces en présence sur le territoire. Il cite les Cégeps de La Pocatière et de Rivière-du-Loup ainsi que l’ITA Campus de La Pocatière. Ces maillages naturels pour le Centre collégial de transfert technologique qu’est Biopterre a permis de faire rayonner l’organisation partout au Québec, mais aussi de positionner le Kamouraska dans secteurs d’activités qui lui sont spécifiques.

À titre d’exemple, il cite tout le secteur du mycotourisme (champignons), un secteur d’activité aux perspectives de croissance intéressantes dans la région. Il ajoute même que le secteur des mycotechnologies sera à surveiller ces prochaines années au Kamouraska et que de belles annonces en ce sens impliquant Biopterre et d’autres partenaires du milieu devraient être faites sous peu.

Sinon, il ne manque pas de souligner tout le développement dans le domaine de l’agriculture en milieu fermé, qu’il qualifie d’agriculture du futur, et dont l’entreprise Inno-3B installée à Saint-Pacôme est un des ambassadeurs les plus connus. « Biopterre travaille encore à développer d’autres maillages dans ce domaine-là. On a tout ici pour se distinguer à l’échelle du Québec. Le Cégep nous fournit des gens très forts en physique et l’ITA des gens très forts en agriculture », a-t-il rappelé.

En attente

Même s’il n’a pas encore trouvé le nouveau défi qu’il relèvera, Benoît Cayer se dit à l’aise avec sa décision. « En innovation, il faut prendre des risques. Ça fait partie de mon ADN. Je me donne le temps de trouver quelque chose qui m’interpelle », enchaîne-t-il.

Le processus de remplacement ayant été lancé récemment, Benoît Cayer dit qu’il demeurera disponible pour effectuer la « passation des pouvoirs » avec la personne qui lui succédera.

Quant à Biopterre, il espère que l’organisation continuera d’être en « avant de la vague » et qu’elle demeurera une actrice ou une accompagnatrice de premier plan qui stimule et génère des idées qui répondront aux besoins des entrepreneurs du milieu.