Le projet d’agrandissement du CDBQ est retardé de quelques mois. Selon le directeur général, Michel Garon, ce retard est justifié par un écart financier important entre l’évaluation de départ du projet et la soumission la plus basse reçue.
Évalué au départ à 4,5 M$, le projet d’agrandissement du CDBQ prévoit l’agrandissement du bâtiment principal et l’achat d’équipements qui doivent permettre de positionner le centre de recherches comme un joueur important dans le développement des boissons fermentées, un secteur d’activité en pleine ébullition actuellement au Québec.
Toutefois, les travaux qui devaient débuter cet automne accusent un retard inattendu. Ceci s’explique par un écart important entre le résultat des soumissions reçues et l’évaluation initiale du projet. « On parle d’environ 1,35 M$ de différence entre notre budget de départ et la soumission la plus basse. Ç’a été un gros choc », de mentionner Michel Garon.
Parce que lorsque le CDBQ a lancé le processus d’appel d’offres, à la fin juin, son estimation la plus récente du projet remontait au 29 mai. Les soumissions, quant à elles, ont été ouvertes au tournant du 20 août dernier. Quelques mois qui ont suffi, selon les professionnels consultés par le CDBQ, pour en arriver à cet écart. « Ce qu’on nous dit, ce qu’il y a eu une hausse rapide du coût des matériaux ces derniers mois, que la rareté de la main-d’œuvre se fait durement sentir et qu’il y une surchauffe actuellement dans le marché de la construction », d’expliquer le directeur général.
Depuis, le CDBQ a donc entrepris des démarches avec ses partenaires financiers (Développement économique Canada, le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et Desjardins) afin de financer ce manque à gagner. « Au moment où on se parle, on a le soutien de nos partenaires. On devrait être mieux fixé vers la mi-novembre, mais on demeure optimiste, même s’il s’agit d’une situation de nature exceptionnelle », d’indiquer Michel Garon.
Si la réponse des partenaires financiers est positive, le CDBQ évaluera s’il renégocie avec le soumissionnaire le plus bas, ou s’il lance un deuxième appel d’offres pour son projet. Dans tous les cas, Michel Garon précisait que la construction devrait plutôt débuter au printemps prochain.