Un auteur de Québec publie un essai sur l’Union sardinière du St-Laurent, un petit morceau d’histoire oubliée à Saint-André-de-Kamouraska.
Claude Moffet n’a pas de famille à Saint-André et n’est pas un amateur de sardines. Ce fonctionnaire à la retraite est plutôt un passionné d’histoire et de généalogie. Lorsqu’il a fait la généalogie du côté de son épouse, il a découvert que le grand-père de celle-ci avait été propriétaire d’une épicerie qui portait le nom de J.B Letellier. Il a mené des recherches pour en savoir plus sur ce fameux M. Letellier.
« C’est une vieille aventure oubliée, étant donné le peu d’années d’existence que l’industrie a eues. Quelques anciens de Saint-André se souvenaient du nom, mais sans plus », a dit l’auteur.
Dans son essai, il raconte l’œuvre de Jean-Baptiste-Eugène Letellier de Saint-Juste, natif de Rivière-Ouelle. Il a fondé l’Union sardinière du St-Laurent à Saint-André, côté fleuve, près de la rue du Nord. Selon des articles de journaux, il pourrait y avoir eu jusqu’à 300 employés. La sardine était pêchée selon la technique ancestrale à fascines. L’homme d’affaires est devenu un audacieux épicier en gros de Québec, qui l’a mené en Europe pour faire des affaires. « C’est probablement là qu’il réalise tout le potentiel que représenterait une conserverie de sardines à l’huile d’olive au Québec, un procédé nouveau permettant de conserver parfaitement la sardine dans l’huile », écrit M. Moffet au dos du livre.
L’Union a fermé ses portes en 1898 après les avoir ouvertes en 1891. Le commerce aurait été fermé suite à la vente à des actionnaires de Québec et les difficultés d’avoir un approvisionnement égal. Cette conserverie de sardines aura été la seule ayant existé dans tout le Québec. Puisque le passage a été bref, son existence n’a laissé pratiquement aucune trace de sa présence à Saint-André.
Claude Moffet lancera son livre à Saint-André le jeudi 8 novembre et l’auteur sera au Salon du livre de Saint-Jean-Port-Joli.