Le centre d’expertise et d’animation en patrimoine, Ruralys, basé à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, est responsable de la découverte du rempart palissadé de Beaucours dans le Vieux-Québec. Considérée comme une des premières fortifications de l’histoire de la vieille capitale, elle a été découverte le 5 novembre dernier par une équipe d’archéologues menée par Dominique Lalande.
D’une longueur de 20 m, ce vestige retrouvé dans le Vieux-Québec a été érigé en 1693-1694 par 500 hommes de troupe à proximité des plaines d’Abraham et de l’actuelle Citadelle. Dominique Lalande, archéologue et directrice générale de Ruralys, agissait à titre de gestionnaire des travaux de surveillance archéologiques. Cinq autres archéologues travaillaient avec elle sur le site. Leurs fouilles avaient débuté à la mi-octobre et elles ne sont toujours par terminées, selon elle. « Ce que nous avons retrouvé, c’est l’assise de la fondation de la palissade, des pieux et quelques artéfacts comme de petites épingles et de la poterie amérindienne. Tout était en très bon état de conservation », a-t-elle confié.
« Ce que nous avons retrouvé, c’est l’assise de la fondation de la palissade, des pieux et quelques artéfacts comme de petites épingles et de la poterie amérindienne. Tout était en très bon état de conservation. » – Dominique Lalande
Ce bon état de conservation est dû principalement au fait que le site était gorgé d’eau et de glaise, des éléments qui contribuent à bien conserver le bois. Le vestige doit maintenant être extrait du sol par le Centre de conservation du Québec et transporté vers un lieu d’entreposage où il sera traité en procédant à un séchage contrôlé. « Éventuellement, il pourra être mis en valeur pour les générations futures », d’ajouter Dominique Lalande.
Conférence de presse
Considérée comme une découverte majeure pour l’histoire de Québec et du Québec, cette trouvaille a fait l’objet d’une conférence de presse tenue conjointement le lendemain par le premier ministre François Legault, la ministre de la Culture et des Communications, ministre responsable de la Langue française, Nathalie Roy, et la maire de Québec, Régis Labeaume. D’autres fouilles archéologiques réalisées au même moment à Témiscouata-sur-le-Lac ont toutefois empêché Dominique Lalande d’assister à ce point de presse.
Néanmoins, elle estime qu’il s’agit là de la découverte archéologique la plus significative réalisée à ce jour par son organisation, même si peu de médias nationaux ont pris la peine d’attribuer le mérite de cette découverte à Ruralys. « Nous sommes heureux d’être tombés sur ces vestiges. Ça vient renforcer la crédibilité et le professionnalisme de notre organisme en matière d’archéologie au Québec », concluait-elle.